vendredi 16 octobre 2009

Bienfaisance 3.2 à la Java le 05/11/2009 : Fred Poulet - David Scrima




Malgré la pluie, le froid, la crise économique, la défaite de l'aviron bayonnais et un horoscope défavorable, c'est avec le sourire que je me suis rendu rue du Faubourg du Temple pour goûter au mystérieux cocktail artistique concocté par le légendaire label les disques Bien, ce à l'occasion de leur mensuelle soirée « Bienfaisance » organisée à la Java.


21h30 : le moustachu Monsieur Loyal des disques Bien lance la soirée et annonce lentement, méthodiquement et précisément, les ingrédients artistiques du cocktail Bien 3.2.
21h31 : Je me faufile au milieu de la soixante dizaine de personnes présentes pour m'assoir tout devant, en face du micro : la première « pole position » de ma carrière Bienfaisante.
21h32 : David Scrima prend possession de la mythique scène de la Java, accompagné du très brillant guitariste Matthieu. Très décontracté dans sa tenue et son style, il semblait néanmoins légèrement anxieux quant à la qualité de sa voix et sa capacité à se rappeler de toutes les paroles de ses chansons : cette prestation l'aura assurément sur ces points. D'humeur légère après avoir goûter la veille aux rafraichissant répertoire de Richard Gotainer, j'ai pu instantanément me plonger dans cet univers chaleureux et amoureux qui aurait pu faire croire que nous étions en plein été indien, prêts à, pourquoi pas, se mettre tous « à oilpé ».
David Scrima a le « truc ».C'est non seulement le titre d'une de ses chansons mais également le constat que je me suis fait à l'issue du set : son « truc », c'est qu'il est LE « lover » des disques Bien. Déjà, lors du premier concert Scrimien auquel j'avais pu assisté, j'avais eu le plaisir de constater que les textes des chansons étaient en totale adéquation avec les très jolies jeunes femmes qui l'accompagnaient aux choeurs.
Première ravissante personne invitée à le rejoindre sur scène, la troublante Liza Manili fut elle-même troublée par un chat venue se placer au bien mauvais moment dans sa gorge. David l'embrassa.
Tout aussi souriante et charmante que Liza, Jil Caplan est venue offrir son grand talent et son magnifique timbre de voix pour un très joli duo. David l'embrassa, deux fois.
Ce fut autour de Thomas Marfisi de rejoindre David, pour quelques titres dont un, co-écrit, sur le thème de la surpuissance de la mort qui a brillamment conclut le set. Délicieusement looké années 70's, Thomas M fait penser à Julien Doré et/ou Jim Morrison. Il n'a pas seulement un look d'enfer, il a également une très belle voix qui m'a tout autant favorablement impressionné que réveillé en moi un aussi bas que fort sentiment de jalousie. David le Lover l'embrassa deux fois, puis encore deux fois.

Arrivée plus tardivement ou alors patientant au bar durant le show du Lover, la cinquantaine de personnes venue spécialement pour la prestation de Fred Poulet pris place sur le dancefloor de la Java. Parmi elles se trouvaient de nombreuses personnalités qui contribuent à faire des Bienfaisances à la Java la soirée la plus hype de Paris : la stellaire Emmanuelle Parrenin, le talentueux Vikash Dhorasoo, le groslandais Benoît Delepine aka Michael Kael, le vrai « French » François Gallet, Albin de la Simone, le sosie de Jodie Foster, Flop, les précieux fans de Prince du forum Schkopi, une nuée de jolie filles...

Très élégant dans sa chemise blanche et sa veste noire, c'est un Fred Poulet terriblement concentré sur son art qui monta sur la scène de la Java. Cette scène, cette salle, je sais qu'il l'apprécie tout particulièrement, notamment à l'occasion des soirées « Bienfaisance » dont on peut affirmer qu'il fait partie des habituels spectateurs et auditeurs mélomanes éclairés.
Fred Poulet avait demandé s'il pouvait jouer « fort » et faire « du bruit ». Cette autorisation en poche, il fut libre de s'exprimer à sa guise, dans sa poésie et sa gestuelle habitée, dans ce répertoire que je ne connaissais pas et qui m'a touché par sa beauté.
Pour atteindre définitivement le nirvana, il fallait que la musique et ses interprètes soient à la hauteur : le power trio chargé de guider et transcender Monsieur Poulet fut d'une qualité rare, par sa virtuosité, son inventivité, sa réaction, l'un des meilleurs qu'il me fut jamais donné de voir et entendre. Merci à lui, elle et lui.
Ce set fut donc absolument extraordinaire et a enchanté le public présent.
Sur le chemin du retour vers Ménilmuche, ce concert a suscité en moi une interrogation quant aux notions de « norme » et « hors norme » :

Dans les soirées « Bienfaisance », la norme est, pour mon plus grand plaisir, le hors norme,.
La prestation de Fred Poulet fut si fameuse et réussie à mon goût qu'elle dépasse la «norme » Bienfaisante
- Qu'est ce que le « hors norme » du « hors norme » ?
- Peut être bien la norme
- Peut être Bien la norme
- La norme peut être Bien
- Fred Poulet doit être un artiste Bien... Il faudra lui en reparler...certainement à l'occasion de la B3.3 où je ne doute pas de le recroiser au milieu du public.

La Bienfaisance 3.2 était donc « hors norme » car contrairement à la « norme» qui veut que la soirée propose les sets d'un artiste Bien et d'un invité, le cocktail B 3.2 fut uniquement composé d'artistes Bien : David « lover » Scrima et Fred Poulet.

Un cocktail aux effets particulièrement Bienfaisants