mercredi 9 décembre 2009

Bienfaisance 3.4 à La Java le 07/01/2010 : Dana Boulé - Kidsaredead




Cette Bienfaisance 3.4, je l'attendais tout particulièrement, fébrilement. La présence d'un set (si rare) de Vincent Mougel aka KidsAreDead, souvent annoncé, régulièrement reporté, avait suscité une immense attente auprès de la fan base du Clouange sound.
C'est par un froid polaire que je retrouvais la chaleureuse équipe de la Java et la flopée de personnes Bien que je croise mensuellement lors des soirées Bienfaisance. Un peu plus d'une soixante dizaine de personnes avait bravé les intempéries et s'attardait au bar avant de rejoindre le devant de la mythique scène de la Java. Parmi elles se trouvaient une très imposante délégation des disques Bien, de fans de Prince (pas loin d'une dizaine) et de fans Mougelien (équipés d'une multitude d'appareil photos et de caméras) auxquels venaient s'ajouter les très sonores conversations en anglais de fans américains de la New Yorkaise Dana Boulé, l'autre étoile annoncée de la soirée. Au fil de mes rencontres et des discussions, je croise et salue un Vincent Mougel toujours aussi souriant. Je ressens alors un sentiment amusant : à quelques minutes du show, j'ai beaucoup plus le trac que lui.
21h34 : le constat est saisissant, comme les années précédentes, les médias du monde entier (ou presque) ont une nouvelle fois snobé la soirée « Bienfaisance » des disques Bien : moins fâcheux que consternant.
La B3.4 débuta par une première mondiale qui fera date, peut être, dans l'histoire de la musique pop: le premier concert de Ricky Hollywood & The Lowpets.. Je n'ai pas le temps de me placer et me trouve au fond de la salle au moment où Ricky, bellâtre blond surexcité, s'empare de la mythique scène de la Java, ce accompagné de charmantes danseuses déguisées en chattes blanches, faisant ainsi un lien parfait avec la décennie précédente et le survitaminé show du Club des chats, au même endroit. Ayant aperçu une ou deux fois le lascar en sideman lors de concerts Bien, je ne savais absolument pas quel registre il allait nous proposer. Placé derrière son synthé et son ordinateur gorgé de sons, il nous a proposé un set dansant qui m'a fait me replonger dans les années 80, mais peut être pas dans le répertoire qui égaya mes soirées de cette décennie qui fut celle de mes 13-23 ans. Ce fut un moment agréable, chaleureux par la voix, l'entrain et les inénarrables chorégraphies marsupilamiennes de Ricky Hollywood (j'ai repensé à l'excellent « La danse du Marsupilami » des Sax Pustuls). Totalement désinhibé au bout de quelques minutes, le sautillant et exalté Ricky fit remarquer, non sans humour (il en a beaucoup) : « Je ne comprends pas pourquoi vous ne dansez pas, pourtant c'est énorme ce que je vous envoies !».



Photo prise sur le vif par François Gallet aka French


Il faut Bien que je le reconnaisse, si le show m'amusait, il me tardait également qu'il s'achève afin de voir débarquer sur scène le grand pote de Ricky, le chantre adulé du Clouange sound, le mystérieux Grandmistakes, l'incomparable leader scénique des Variety lab, le kid surdoué et sideman prisé des disques Bien, le marsupilamien joueur de melodica de l'Est parisien, le genious du 57 et du 54, l'original DJ du « Jazz Montreux café » lors du pré-faux-aftershow de Prince, à la fois la pop star et l'anti pop star du 21ème siècle, le leader des KidsAreDead : Vincent Mougel.
22h11 : après avoir accompagné Ricky Hollywood sur un dernier titre, le KidsAreDead band prend tant bien que mal possession de la scène pour un set aussi brillant que rocambolesque. Le line up était composé d'authentiques lascars estampillés « Clouange sound generation » : Cyril Vettorato à la basse, Ricky Hollywood aux choeurs aux claps aux bongos au coeur et à la choré marsupilamienne, leur correspondant scolaire et musical chilien Cristian Sotomayor à la batterie, Vincent Mougel himself s'installant derrière ses deux claviers.
Passons rapidement sur l'aspect rocambolesque du set : l'imposant dispositif technique du band a suscité quelques soucis et retards et, malheureusement, une coupure intempestive du show : problème de pédale, problème de piles, "arrachage-tombé" des deux claviers qui n'ont pas résisté aux pulsions du jeune maître... Le public n'en a absolument pas tenu rigueur et est resté en mode "bouche bée" tout au long de la prestation, y compris la partie "américaine" du public qui fut pour le moins surprise et subjuguée par l'aura et le talent du Kid.
Cheveux courts, tenue aussi décontractée que faussement choisie au hasard (excellent le T-shirt purple Pauli avec l'indispensable tête de mort "Grandmistakes"), Vincent M nous a saisi d'entrée par sa pop bouillonnante et flamboyante, son immense talent vocal et son incroyable charisme. Il nous a guidé, avec humour, au fil de son répertoire pop aussi surprenant que brillant. Certains titres ont été retravaillés, d'autres moins, tous ont cependant suscité une sincère admiration : "Sistereo", l'incontournable tube "School returnz", le merveilleux et très princier "She loves me", l'inattendue reprise de Hall&Oates "Kiss on my list" (prolongation des covers jouées live à la radio dans les « Euphonies » sur Radio Campus), l'hymne »Playmobil Todd »...
L'incroyable musicalité de Vincent vous saute aux oreilles, tout autant que son charisme (plusieurs regards féminins brillaient lors de "She loves me")... mais moins que son incroyable voix qui vous saisit en moins de 8 dixièmes de seconde pour vous téléporter allègrement haut et loin.
La fin du set provoqua un brouhaha de commentaires admiratifs qui n'ont cessé jusqu'à la fin de la soirée, et se poursuivirent les jours suivants dans l'Est parisien. Voir KidsAreDead sur scène est véritablement bluffant, lumineux, énergisant, vivifiant. Ce jeune musicien est un Wizard, une true star.


Photo prise sur le vif par François Gallet aka French





Cependant... Oui, je me permets d'user d'un bémol.
Cependant donc, vu les talents du bonhomme je, et nous sommes encore plus en attente de quelque chose de plus abouti, sur scène comme sur disque (putain de merde, il n'y avait pas un skeud de KidsAreDead de disponible au stand merchandising après le concert).
Ce qui est véritablement déroutant lorsque l'on discute avec lui est qu'il semble évident que nous sommes tous beaucoup plus conscients de son « potentiel » que lui même. Sa plus que grande humilité est à l'opposé de la délicate cuistrerie d'un Tante Hortense, et plus encore du « Je peux me la péter grave et je me la pète grave» d'un Prince alors qu'il le pourrait, largement. Je ressens une terrible crainte, celle que le vif plaisir qu'il prend en tant que sideman à partager les jeux musicaux de tout un tas d'artistes (dont les Bien) ne transforme la KidsAreDead experience et le Clouange sound en quelques points virgules de son roman musical, que le prochain concert ne se déroule en avril 2013, qu'au final aucun album ne sorte...
Donc, à l'instar de certains fans princiers, je et nous souhaitons vivement la sortie d'un coffret numéroté et dédicacé comprenant la mise sur CD de la version remasterisée de tout le back catalogue « Clouange sound » proposés sur ses multiples sites myspace, quelques outtakes qui trainent dans la cave de la grand-mère à Clouange, une sélection de quelques titres et covers délivrées lors des « Euphonies » sur Radiocampus, et un T-shirt KidsAreDead avec une tête de mort.
La frustation est souvent présente chez les fans. Je suis un grand fan de KidsAreDead et donc ma frustration est pour l'instant TRES grande. Et encore, je n'évoque même pas celle à laquelle je ne m'attendais pas, engendrée par le fait qu'il n'ait même pas joué de guitare lors de ce set...

Bref...

Encore sous l'excitation de ce que nous venions d'entendre, il a fallu faire une pause dans les débats Mougeliens pour goûter le performance de Dana Boulé et les délicieux petits gâteaux qu'elle avait spécialement préparés à l'attention du public.
L'énergique chanteuse américaine se présenta à la tête des SOBS avec son complice et guitariste David Bixby et l'infatigable Cristian Sotomayor, pour un show en anglais brillant dynamique et chaleureux. Habitée par son art, la chanteuse accordéoniste et briseuse d'instruments en tous genres (un « shaker » fut concassé lors de cette B3.4) balaya un répertoire tantôt folk, tantôt quasi punk. Amusante dans la recherche de quelques mots en français, tchatchant avec gouaille et complicité avec ses compatriotes présents dans la salle, Dana s'est bien amusée et a largement fait partager son plaisir. Après un dernier titre en duo avec Vincent M et alors que nous pensions que le set était terminé, elle est finalement revenue sur scène pour un pur moment de grâce : s'accompagnant à l'accordéon, plus posée (en l'occurrence sur une chaise), elle enroba la Java d'un chant stellaire. Dana Boulé est dotée, non seulement d'un joli sourire et de vrais talents culinaires, mais aussi de multiples talents artistiques dont le chant. Dana chante très très Bien...

Le moustachu Monsieur Loyal des disques Bien reprit ses esprits et le micro pour annoncer le programme de la prochaine soirée de Bienfaisance prévue début février 2010, une annonce qui suscita quelques cris de joie :la divine Harmonie et ses sombres sbires Mr Go et Mr Ma sont annoncés...

jeudi 12 novembre 2009

Bienfaisance 3.3 à la Java le 03/12/2009 : Flop - Le club des chats




Cette Bienfaisance 3.3 était la dernière de l'année 2009, la dernière de la décennie 2000, elle fut un agréable et ludique voyage dans l'espace temps musical.
Lorsque le monsieur Loyal des disques Bien s'est adressé aux quelques dizaines de mélomanes présents à la Java (des Bienfaisants lovers, des fans de chats, des fans de Prince, des fans du club des chats, des fans du forum francophone des fans de Prince...), je me suis surpris à imaginer Patrice Blanc Francard ouvrant cette B3.3 comme il le faisait lors de la légendaire émission TV des années 70 « Pop 2 ». Je ne savais pas encore que cette soirée aurait très bien pu figurer dans « Pop 2 »... Certes, le public était bien moins nombreux que la veille pour la prestation de Mathieu Boogaerts, mais il a offert une qualité d'écoute qui a permis de rapidement s'évader du sombre et frileux quotidien de ce mois de décembre pour déguster les mystérieuses agapes musicales qui allaient lui être proposé.
Flóp avait, pour la 2 823ème fois, l'honneur de représenter le libre esprit artistique des disques Bien. En cette fin d'année, mon compteur musical qualitatif et quantitatif pour 2009 indique que Flóp fait à la fois partie de mon Top 4 des artistes que j'ai vu le plus souvent sur scène et que son disque « Tout le tremblement » fait partie du Top 2 des disques que j'ai le plus souvent écouté. Devrais-je en déduire que je suis fan ? Je ne sais pourquoi, mais je ne peux et ne veux toujours pas me résoudre à cette réalité... Si cette fin d'année engendre une certaine frustration quant à la non sortie de nouveaux disques du pourtant très prolifique Flóp (le Tremblement date du début de l'année), c'est avec le sourire aux lèvres que je me rends à ses shows. En effet, l'artiste Picpusien, pour son plaisir et le notre, met un point d'honneur à renouveler, lors de chacune de ses prestations, et son répertoire et la composition de l'équipe musicale invitée à partager ces moments.
J'avais été conquis par la radicalité et l'excellence de son duo avec Cristian Sotomayor lors de sa prestation quelques semaines auparavant en 1ère partie du show de Mathieu Boogaerts à la Java, cette fois-ci, il prit possession de la scène pour un show encore plus percussif mode double power trio, c'est à dire à 4. Confortablement installé sur le spot à droite de la scène avec une bonne pinte de bière, j'assiste alors à l'entrée en scène du « maître » qui s'installe sur la droite de la scène au milieu de ses jouets musicaux et derrière son micro. La gauche de la scène est occupée par Lori Sean Berg et sa batterie, prêts à battre la mesure de ce multicolore voyage musical. Derrière lui, Cristian Sotomayor et son sourire s'apprêtent à s'amuser de tous les instruments percussifs analogiques ou électroniques mis à sa disposition. Enfin, au centre se trouve le kid de Clouange aka Vincent Mougel, avec un synthé minimaliste (une torture de frustration, au moins pour ses fans), son grand talent vocal, et son jeu de jambes marsupilamien. Placer le lumineux kid de Clouange au centre, c'est assez osé, ou bien pensé si l'on souhaite oeuvrer dans l' »ombre »... Entre chanson française et dancehall en passant par une multitude de rythmes et de « genres » musicaux du XXème siècle, Flóp nous a offert quelques uns de ses plus beaux titres dont « Ils » (Eeels ?) et l'envoutant « Quoi » en duo-duel avec le Kid de Clouange. La fin du set fut également marquée par la très appréciée « guest appearance » de Christophe Rodomisto himself . Encore une fois, ce set Flópien fut un excellent moment.
Alors que, lors de la pause clope devant la Java entre les deux sets, je félicitais tout aussi chaleureusement que sincèrement le « quatuor Flóp », une sale nouvelle en provenance de Marseille vint interrompre notre aimable conversation : si Hatem Ben Arfa était heureusement toujours très décidé à rester au sein de l'effectif de l'Olympique de Marseille ; le docteur Socrates local, le cuistre délicat Tante Hortense venait de faire savoir que, atteint d'une grippe (pire que la « A », donc au moins alphabétique), il ne pouvait assurer son récital quelques jours plus tard à l'International » rue Moret à Paris. En deux minutes, l'affaire était conclue, Flóp allait le remplacer, mais en version trio sans Lori. Lors de ce show à l' »International », nul doute qu'il aura pu regretter l'incroyable qualité d'écoute du public averti de la Java...
Retour dans la Java et je bascule en 5 minutes dans les années 70 voire les années 60. Quelques jolis ballons de baudruche installés sur scène nous convieraient presque à un goûter d'enfants, deux petites batteries s'y font face alors que le percutant duo du CLUB DES CHATS allait entamer un des shows, si ce n'est LE show le plus surprenant de l'année auquel j'ai eu le privilège d'assister. Le répertoire est composé de macro chansons, voire de micro chansons aux textes rarement intelligibles, dans un orage de batteries quasi punk. Le duo se fait face pour un récital radical extraordinairement bien réglé, qui enchaîne (avec beaucoup d'humour) les micro-titres à toute vitesse, laissant une bonne partie du public dans un état extatique . La très énergique grosse demi-heure passé à l'écoute de ce club m'aura drôlement « retourné », laissé pantois comme après un « KO » musical, un peu comme le public qui a assisté aux concerts de Jimi H en 1ère partie de Johnny H (loin de moi l'idée de comparer Johnny H à Flóp...). Une heure à ce rythme eut été épuisante, mais là, c'était juste envoutant et prenant à souhait, ce fut un choc musical heureusement pas tout à fait désintégrant.
Le public prit alors son temps pour reprendre ses esprits, un verre au bar et le chemin du mirifique stand de merchandising des disques Bien qui fut lui même pris dans ce voyage musical et temporel de la B 3.3 : à côte d'authentiques 45 tours regroupant une multitude de micro-titres du Club des Chats, Flóp cotoyait Georges Brassens qui assurait les Kasdédi de son dernier live avec La Pompe Moderne tandis que la sono diffusait la musique de Duke Ellington...
Signe des temps.

vendredi 16 octobre 2009

Bienfaisance 3.2 à la Java le 05/11/2009 : Fred Poulet - David Scrima




Malgré la pluie, le froid, la crise économique, la défaite de l'aviron bayonnais et un horoscope défavorable, c'est avec le sourire que je me suis rendu rue du Faubourg du Temple pour goûter au mystérieux cocktail artistique concocté par le légendaire label les disques Bien, ce à l'occasion de leur mensuelle soirée « Bienfaisance » organisée à la Java.


21h30 : le moustachu Monsieur Loyal des disques Bien lance la soirée et annonce lentement, méthodiquement et précisément, les ingrédients artistiques du cocktail Bien 3.2.
21h31 : Je me faufile au milieu de la soixante dizaine de personnes présentes pour m'assoir tout devant, en face du micro : la première « pole position » de ma carrière Bienfaisante.
21h32 : David Scrima prend possession de la mythique scène de la Java, accompagné du très brillant guitariste Matthieu. Très décontracté dans sa tenue et son style, il semblait néanmoins légèrement anxieux quant à la qualité de sa voix et sa capacité à se rappeler de toutes les paroles de ses chansons : cette prestation l'aura assurément sur ces points. D'humeur légère après avoir goûter la veille aux rafraichissant répertoire de Richard Gotainer, j'ai pu instantanément me plonger dans cet univers chaleureux et amoureux qui aurait pu faire croire que nous étions en plein été indien, prêts à, pourquoi pas, se mettre tous « à oilpé ».
David Scrima a le « truc ».C'est non seulement le titre d'une de ses chansons mais également le constat que je me suis fait à l'issue du set : son « truc », c'est qu'il est LE « lover » des disques Bien. Déjà, lors du premier concert Scrimien auquel j'avais pu assisté, j'avais eu le plaisir de constater que les textes des chansons étaient en totale adéquation avec les très jolies jeunes femmes qui l'accompagnaient aux choeurs.
Première ravissante personne invitée à le rejoindre sur scène, la troublante Liza Manili fut elle-même troublée par un chat venue se placer au bien mauvais moment dans sa gorge. David l'embrassa.
Tout aussi souriante et charmante que Liza, Jil Caplan est venue offrir son grand talent et son magnifique timbre de voix pour un très joli duo. David l'embrassa, deux fois.
Ce fut autour de Thomas Marfisi de rejoindre David, pour quelques titres dont un, co-écrit, sur le thème de la surpuissance de la mort qui a brillamment conclut le set. Délicieusement looké années 70's, Thomas M fait penser à Julien Doré et/ou Jim Morrison. Il n'a pas seulement un look d'enfer, il a également une très belle voix qui m'a tout autant favorablement impressionné que réveillé en moi un aussi bas que fort sentiment de jalousie. David le Lover l'embrassa deux fois, puis encore deux fois.

Arrivée plus tardivement ou alors patientant au bar durant le show du Lover, la cinquantaine de personnes venue spécialement pour la prestation de Fred Poulet pris place sur le dancefloor de la Java. Parmi elles se trouvaient de nombreuses personnalités qui contribuent à faire des Bienfaisances à la Java la soirée la plus hype de Paris : la stellaire Emmanuelle Parrenin, le talentueux Vikash Dhorasoo, le groslandais Benoît Delepine aka Michael Kael, le vrai « French » François Gallet, Albin de la Simone, le sosie de Jodie Foster, Flop, les précieux fans de Prince du forum Schkopi, une nuée de jolie filles...

Très élégant dans sa chemise blanche et sa veste noire, c'est un Fred Poulet terriblement concentré sur son art qui monta sur la scène de la Java. Cette scène, cette salle, je sais qu'il l'apprécie tout particulièrement, notamment à l'occasion des soirées « Bienfaisance » dont on peut affirmer qu'il fait partie des habituels spectateurs et auditeurs mélomanes éclairés.
Fred Poulet avait demandé s'il pouvait jouer « fort » et faire « du bruit ». Cette autorisation en poche, il fut libre de s'exprimer à sa guise, dans sa poésie et sa gestuelle habitée, dans ce répertoire que je ne connaissais pas et qui m'a touché par sa beauté.
Pour atteindre définitivement le nirvana, il fallait que la musique et ses interprètes soient à la hauteur : le power trio chargé de guider et transcender Monsieur Poulet fut d'une qualité rare, par sa virtuosité, son inventivité, sa réaction, l'un des meilleurs qu'il me fut jamais donné de voir et entendre. Merci à lui, elle et lui.
Ce set fut donc absolument extraordinaire et a enchanté le public présent.
Sur le chemin du retour vers Ménilmuche, ce concert a suscité en moi une interrogation quant aux notions de « norme » et « hors norme » :

Dans les soirées « Bienfaisance », la norme est, pour mon plus grand plaisir, le hors norme,.
La prestation de Fred Poulet fut si fameuse et réussie à mon goût qu'elle dépasse la «norme » Bienfaisante
- Qu'est ce que le « hors norme » du « hors norme » ?
- Peut être bien la norme
- Peut être Bien la norme
- La norme peut être Bien
- Fred Poulet doit être un artiste Bien... Il faudra lui en reparler...certainement à l'occasion de la B3.3 où je ne doute pas de le recroiser au milieu du public.

La Bienfaisance 3.2 était donc « hors norme » car contrairement à la « norme» qui veut que la soirée propose les sets d'un artiste Bien et d'un invité, le cocktail B 3.2 fut uniquement composé d'artistes Bien : David « lover » Scrima et Fred Poulet.

Un cocktail aux effets particulièrement Bienfaisants

vendredi 25 septembre 2009

Bienfaisance 3.1 à la Java le 01/10/2009 : Antoine Loyer - François Tarot



A défaut d'être venu en nombre, les mélomanes qui se sont rendus à la Java pour la soirée Bienfaisance 3.1 ont affiché une grande qualité d'écoute face aux prestations de François Tarot puis d'Antoine Loyer.

François Tarot se présenta dans une nouvelle formation : une sorte de power trio "Bien" aussi élégant qu'efficace et composé de François T au chant et à la guitare, de l'indispensable Sylvain à la basse, et de l'infatigable et jovial Cristian Sotomayor aux percus. Balayant son imposant répertoire et ses presque tubes dont "Tiscali tu m'as tué", François Tarot nous a proposé un tour de chant particulièrement touchant... En bon public que je suis, j'ai été très touché, notamment par sa voix, mais aussi par le coeur qu'il mettait dans l'interprétation de ses textes qui nous renvoient à notre quotidien avec ses travers, ses plaisirs, le tout avec un brin d'humour malgré la lourdeur et la profondeur de certains propos, et pas seulement ceux tenus dans le lucide "L'humanité est une salope". Avant goût du prochain "maxi" du groupe, il nous fut proposé quelques couvertures musicales : celle des Kinks, la très brillante version de "My way" (non, pas comme le comme d'habitude "comme d'habitude"), et le formidable "Mon coeur appartient à papa". Totalement dans son art, François était particulièrement beau à voir et à entendre chanter. Un set aussi beau que Bien.

Après une courte pause clope à la surface, je replonge dans le légendaire club de la rue du faubourg du temps, à la découverte d'Antoine Loyer. Je ne pensais pas que cette découverte allait se transformer en lointaine exploration, tant au niveau de la musique qu'au niveau des textes.
Seul avec sa guitare sèche, ce jeune sosie du pilote Sébastien Bourdais nous a instantanément transporté vers un rivage musical pour ma part méconnu : un rivage accessible par un petit voilier dont la coque serait de folk, la voilure colorée de teintures musicales venues d'Inde, et barré par un jeune capitaine assez époustouflant de virtuosité. Ce voyage s'accompagne de chants dont les paroles atteignent un niveau de poésie qui est, pour mon humble petit cerveau inculte, intellectuellement totalement inaccessible. Nez en moins, ce flot d'images de mots et de sons m'a permis d'atteindre ce rivage pour le moins envoûtant. A peine avons-nous débarqué que Captain Antoine nous fait une visite complète de cet original univers musical, s'accompagnant à la guitare, au banjo, à l'harmonium indien (ou d'Inde), enfin de nouveau à la guitare, puis accompagné lui-même sur un titre par le mousse JP Nataf (duo TRES réussi) et sur deux autres par le flibustier Don Cristian Sotomayor.
Un concert aussi incroyable qu'inattendu pour les passagers musicaux du jour qui, à la fin du show et manifestement encore sujets au doux décalage musical du voyage, se sont ensuite dirigés vers la scène pour pouvoir toucher et admirer ce magnifique instrument qu'est l'harmonium indien.

Une soirée musicale touchante, surprenante, brillante et instructive. Une soirée Bien.

mercredi 2 septembre 2009

Bienfaisance 3.0 à la Java le 03/09/2009 : Albin de la Simone - Tante Hortense



Plongé dans l'été indien, la capitale offrait les chaudes lumières d'un soir d'été au moment de s'engouffrer rue du Faubourg du Temple pour assister à cette très attendue soirée de rentrée des Bienfaisances organisées par les disques Bien.

Au moment de pénétrer dans le passage qui mène vers l'auguste Java, escorté du Ménilmuche Power Generation au grand complet, je suis rapidement arrêté par un distributeur de flyer (une première pour une Bienfaisance) qui annonçait la sortie du prochain album d'un certain Dominique A, puis par l'imposante file d'attente qui menait jusqu'à l'entrée. Quel succès ! Je pensais qu'il s'agissait des seuls fans d'Albin de la Simone mais non, juste devant nous se trouvait l'authentique groupuscule orléanais de fans hardcore de Tante Hortense, ceux rencontrés quelques mois plus tôt lors de la soirée "contre-programmation" de la finale de l'émission la Nouvelle star, celle de la "batteule" opposant musicalement Tante Hortense à Flop au Panic Room (pour mémoire un match terminé sur un score de parité mais que Vincent Mougel aurait pu remporter aisément s'il s'était donné la peine de prendre une seule fois le lead).

La Java était donc copieusement garnie au moment où le moustachu Monsieur Loyal de la soirée prit possession de la scène et lancer le show. Les disques Bien sont à l'affût de beaucoup de choses, notamment de bonnes idées, aussi ont-ils mis en pratique celle de la fin de la saison passée en proposant au nombreux public de se mettre en position de Bienséance afin de goûter au mieux le festin musical qui allait nous être proposé. Pour ma part, je me suis installé sur le spot de gauche, certes malencontreusement placé non loin de l'entrée des toilettes, mais qui me semblait le plus approprié pour apprécier au mieux la lumineuse prestation de M-Jo qui accompagnait le premier artiste de la soirée : le cuistre délicat Tante Hortense.

Durant cette année, j'ai eu le plaisir d'assister à plusieurs représentations de cet artiste, dans moult endroits de l'Est parisien (et périphérie), ce en solo ou accompagné par un ou plusieurs complices musiciens. Mais là, pour cette rentrée, Tante Hortense était accompagné d'un Gros Gros Band, la smala musicale marseillaise des disques Bien au grand complet et cela a "grave de la gueule" ! Toujours aussi charismatique dans ses mouvements, son élégant costume, ses compositions, ses textes tantôt profonds tantôt absurdes, et ses légendaires sandales, Tante Hortense nous a proposé un tour de chant de très haute qualité qui a ravi l'ensemble du public... La grande classe !
Seul petit bémol dans cette prestation, l'enthousiasme du chanteur qui évolua parfois trop près de son micro. Cela a malencontreusement rendu incompréhensibles les paroles d'une chanson qui est pourtant, au regard de la crise économique mondiale, plus que d'actualité : "Révolution". Par contre "Les ânes" fut tout à fait audible et compréhensible ainsi que le sujet de conversations parmi un public interloqué par tant de propos aussi provocateurs que lucides.
Le charisme de Tante Hortense n'a heureusement pas éclipsé la remarquable prestation des musiciens du Gros Gros Band, dont le le ukulelo-hendrixien Eddy Godeberge, le percuteur juste Jean-Philippe Barrios et, je l'ai déjà écrit, la lumineuse M-Jo vêtue d'une jolie robe d'été assortie d'un bracelets à grelots fixé sur la cheville droite, du meilleur effet, tant visuel que musical. Comme à l'opéra Garnier de Paris, la visibilité de la scène est réduite sur le spot de gauche de la Java, aussi n'ai-je vu de Christophe Rodomisto que le bout du manche de sa guitare, je n'ai ainsi goûté sa prestation qu'en audio, comme il l'a fait lui même le mois dernier pour vivre en pirate aveugle mais pas sourd le concert de Prince au Sporting club de Monaco... Après un tel show, on peut s'attendre à ce que Tante Hortense entame enfin une conquête complète des scènes de la capitale... mais non, dès le lendemain, il repartait avec ses musiciens... pour le Brésil et un très alléchant projet d'enregistrement d'album à Sao Paulo. Insaisissable !

Pause clope dans l'enclos à fumeur situé à l'entrée de la Java. J'y retrouve les fans de Tante Hortense venus de la Old Orleans. Nous échangeons nos impressions puis glissons vers d'autres sujets musicaux qui m'ont permis de découvrir le très intéressant groupe Medeski Martin & Wood. Evoquant Tante Hortense et ses related artists, nous sommes rapidement tombés d'accord pour regretter que "La fête du slip" de Flóp ne soit pas devenu le tube de l'été et espérer qu'il sera, au moins, celui de la prochaine rentrée universitaire.

Retour dans la Java alors qu'Albin de la Simone a déjà entamé sa représentation. Je ne connaissais cet artiste que de nom et ai donc découvert son brillant répertoire, proposé ici en version accoustique. En version assise, bien en voix malgré quelques soucis de santé, épaulé par de brillants guitaristes et deux marionnettistes qui oeuvraient avec des personnages roses fluos qui m'ont rappelé feu la chenille Ploom de l'ORTF, Albin de la Simone a ravi son public. La jeune vedette québecoise Pierre Lapointe fut invitée à interpréter l'un de ses titres et goûter la prestigieuse scène de la Java. Mon highlight du show fut sans conteste l'excellente reprise du "Vertige de l'amour" d'Alain Bashung, vraiment un moment magnifique. Par contre, le moment le plus inquiétant fut à la toute du show lorsque l'artiste conclut sa chanson teintée de cannibalisme en menaçant de "manger ses amis demain" par un froid : "A demain !". Un truc qui te fait sourire d'abord puis te file la chair de poule...
J'ai bravé ma peur ou, plutôt j'ai décidé de la noyer dans la bière en fin de soirée, lors de l'habituel moment de grande convivialité entre artistes et public qui conclut les soirées de Bienfaisance.

Une soirée de rentrée qui place dors et déjà cette saison 3 sur de formidables bases de qualité artistique, une soirée embellie pour ma part par la réception d'un inattendu cadeau d'anniversaire, un cadeau précieux : l'album "A wizard, a true star" de Todd Rudgren. Tic tic tic...

mardi 28 juillet 2009

Bienfaisance 2.9 à La Java le 04/06/2009 : Mr Go & Mr Ma - Catherine Jauniaux & ErikM






Il faisait doux en cette soirée de début Juin, la rue du Faubourg du Temple s' était parée de quelques échafaudages : d'une part pour le « Zorba », mythique point de rencontre scopien d'avant la Bienfaisance 2.8, mais aussi pour la Java où il serait question de rajouter quelques motifs sur le magnifique vitrail qui surplombe l'entrée art déco du légendaire dancing, notamment la représentation de Sanctus Mougelinho et du ukulele des disques Bien.

Le moustachu monsieur loyal des disques Bien nous accueille dans la salle avec le sourire et nous annonce, un brin canaille, un très prometteur « retour à la réalité virtuelle » en référence à la douce folie dansante de la B2.8...

Une soixantaine de mélomanes se sont acquittés des sept euros de droit d'entrée pour vivre ce qui s'annonçait comme une expérience musicale pour le moins originale. Parmi ces soixante privilégiés se trouvait une imposante escouade d'artistes Bien, de très jolies filles, un brocanteur, un squale, des fans de Prince, la souriante BB des Buttes Chaumont, deux Sabine et … l'excellent Matthieu Boogaerts revenu goûter l'ivresse artistique des Bienfaisances..

Installé sous la galerie de droite, j'étais impatient de retrouver les éminents chercheurs du centre de recherche non subventionné des disques Bien , Mr Go et Mr Ma, leur authentique Revox/Studer et leur troublante création synthétique : Harmonie. Après leur triomphal passage de l'année dernière, les deux chercheurs installés à Guéret avaient la pression : celle de renouveler l'excellence de ce premier passage et celle d'être artistiquement et musicalement à la hauteur de la prestation d'Harmonie dont la voix enregistrée était diffusée par le Revox. Une petite caméra était chargée d'immortaliser l'expérience tandis qu'un jeune homme bizarre se plaça debout devant tout le monde, tendant vers la scène un micro ultramoderne, peut être était-ce le représentant du GRM venu la dernière fois ?
Equipés d'un casque et de leurs instruments, les deux chercheurs musicologues saluent poliment le public puis appuient sur la touche « Play » du Revox, le miracle s'accomplit : la chaude voix d'Harmonie résonne dans la salle et pour certains, au fond de leur coeur. Harmonie nous salue et nous remercie d'être venus à la B2.9.... wow ! Il ne s'agit donc pas d'un remake de l'année dernière mais d'une nouvelle version du show.... qui a réussi l'exploit de me plaire encore plus que le précédent ! De nouvelles compositions et effets, le charisme et la musicalité des deux chercheurs et le talent virtuel d'Harmonie ont aisément conquis l'ensemble du public. J'ose distinguer deux moments plus « forts » que les autres au milieu des agapes proposées :
1 – Le tout aussi fantastique qu'original solo de ukulele proposé par Mr Go. En pose « guitar hero », les doigts de la main gauche plaquant les accords sur le manche et la main droite tenant la tête d'un robot mixeur en action et dont les pales frappaient les cordes en cadence régulière dans un rythme parfois accéléré par le régime de vitesse de cet ustensile electroménager devenu acoustico-electromenager. Faute d'avoir pu récupérer les images de la camera vidéo présente à la Java, il vout suffit de vous rappeler l’intensité, la radicalité et la virtuosité de Prince sur le solo de guitare du clip de « Purple Rain.
2 – Le D'Harmonie code : plus efficaces que les cours de gym tonic de Véronique et Davina, plus musicaux et pertinents que les « signes démentiels » du film « Les Bronzés », la séquence de gestes énoncés par Harmonie et relayés par Monsieur Go a été reprise avec entrain par l'ensemble du public et saluée par un grand éclat de rire Flopien, ce dernier étant certainement tout aussi fasciné par la réactivité de la salle que l'ingéniosité, pourtant maintes fois démontrée, du CRNS.

Un très très grand moment.... légèrement gâché par la tristesse d'un de mes camarades qui n'arrive toujours pas à se résoudre qu'Harmonie est une création synthétique, et pas une belle chanteuse seule et séquestrée au centre de recherche de Guéret qui espère que son Prince (lui donc) vienne la délivrer.

Il semble très difficile de passer après un tel show, c'est pourtant sans crainte et totalement confiants en leurs talents, notamment dans l'art de l'improvisation, que Christine Jauniaux et ErikM se sont installés sur la scène de la Java.
Elle : placée sur notre gauche et debout face au micro, nous a proposé une fascinante et totale démonstration d'art lyrique.
Lui : placé sur notre droite devant un impressionnant dispositif électronique et de de platines, a proposé une hallucinante composition musicale où les disques vinyles volaient en dix secondes de leur pile de rangement à la platine en passant par la case « plaqué sous les aisselles » du maestro qui agissait simultanément sur une dizaine de touches. J'ai bien ri en repensant à cette prestation lorsque j'ai vu David Guetta et son sourire too much « mettre le feu » au plateau du « Grand Journal » sur C+ , l'un est bien plus aventureux que l'autre, assurément...
Ce spectacle fut fascinant visuellement mais un peu trop « pointu » pour moi, c'était plus hardcore que les programmes de nuit de France Culture, un répertoire idéal pour une sorte de France Super culture.

J'ai décroché avant la fin et attendu au bar les scopiteux présents pour finir cette soirée autour d'un verre et d'une discussion sur notre passion princière commune.

Sur le post précédent, Flop écrivait « Après ce qui va se passer ce soir le verbe "chanter" n'aura plus la même signification ». J'avais trouvé cela un peu prétentieux et pourtant, effectivement...

Ainsi donc s'est achevée la deuxième saison des Bienfaisances à la Java. Rétrospectivement, les prestations proposées tout au long de cette année ont largement assouvi ma curiosité musicale et les rencontres humaines qu'elles ont engendré ont embelli mes soirées du premier jeudi du mois. Merci à tous

Enfin, en vue de la troisième saison, toujours à la Java, j'ai pris trois solides résolutions :

1 – Faire en sorte de pouvoir assister à toutes les Bienfaisances de la saison prochaine, including les Bienséances.

2- Profiter de cette bienfaisante pause estivale pour me débarrasser de ce très gênant toc musical qui m'habite depuis la B2.9 . En effet, je suis désormais sujet à un stupide réflexe plus « harmonien » que « pavlovien ». En adéquation avec le « D'Harmonie code », je me mets instantanément en position « Astral » à chaque écoute de longue nappe de synthé. Ainsi, il y a peu, certains usagers de la ligne 2 du metro parisien furent interloqués par mon comportement. J'écoutais, jusque là paisiblement, « Xpectation » de Prince dans mon lecteur mp3, mais à la fin du titre « Xpand « de Prince, je me suis subitement levé de mon siège pour me mettre en position « astral »... Gênant....

3 – Vu le nombre de Bienfaisances où le public se retrouve assis à même le dancefloor pour savourer les bienfaisantes prestations, je vais investir dans l'achat de deux petits coussins : un pour elle et un pour moi.

Bienfaisance 2.8 à La Java le 07/05/2009 : Flop - Mathieu Boogaerts





La Bienfaisance 2.8 était bien plus attendue que je ne le pensais, j'y ai trouvé bien plus que ce à quoi je m'attendais.

A moins d'une heure de l'ouverture des portes, Flop escorté de deux gardes du corps musicaux Bien (un talentueux duo Chilo-lorrain), rejoint les quelques fans de Prince réunis au Zorba, un troquet situé 45,24 m au dessus de la « Java », terrain de jeu de la Bienfaisance. Il nous apprend que certaines personnes font déjà la queue devant la salle depuis 19h30 ! Fichtre ! Je ne pensais vraiment pas que la venue de Mathieu Boogaerts allait susciter une telle ruée.

Classieusement accompagnés par les convives participant à la NPG Réunion, nous sommes finalement 3 a pénétrer dans la mythique enceinte de la rue du faubourg du Temple.... ou j'ai eu le grand plaisir d'y retrouver le sourire et l'enthousiasme de Koko aka Kouka, l'ultime scopiteuse rencontrée lors de cette soirée. La salle est copieusement garnie, les premiers rangs serrés alors que le concert de Flóp vient tout juste de débuter.... et une partie du public est encore dans la file d'attente à l'entrée !
Pour les surfers mélomanes qui décident de venir s'encanailler à la Java lors d'une Bienfaisance, trois spots se proposent à eux : la partie centrale (debout ou assis), le couloir-galerie de gauche qui est malheureusement également le passage qui mène aux toilettes, le couloir-galerie de droite où la vague déferle parfaitement tout en conservant une bonne acoustique. C'est vers ce spot que se sont dirigés V2P et Unless It's got that pop, celui vers lequel je me dirigeai au moment de me rendre compte que cette position m'empêcherait de voir l'évolution de deux musiciens qui me fascinent : le Lorraine Genious et l'inattendue (pour ma part) Mjo. Je me suis replacé au centre, à côté d'Ignatus qui avait eu le même raisonnement...
Le public était venu nombreux, Flóp allait lui en mettre plein la vue et les oreilles. Pour cela, il s'est adjoint pour un soir un groupe de très haute tenue, flanqué à sa droite par l'excellent guitariste Christophe Rodomisto, à sa gauche par la féé Mjo son talent sa voix et ses paupières pailletées, et encadré à l'arrière par les deux défourraileurs de sons vus au Zorba peu avant : Maestro Cristian Sotomayor et Vincent Mougel (en configuration sautillante marsupilamienne lorsqu'il joue du melodica).
Balayant une partie de son imposant répertoire, Flop a offert au public une setlist impressionnante par la diversité des genres et jeux musicaux proposés : de « Un homme de goûts simples » à « Probablement le titre de cette chanson est », en passant par « A quoi tu joues ? » et, entre autres, le tout aussi fantastique qu'inattendu « Remue sur ça ».Une partie du public, plutôt concernée par le set de Boogaerts a daigné, au fur et à mesure, prêter l'oreille et les neurones. Nul doute qu'il réfléchira aux messages livrés à la fin du set, notamment celui conviant à acheter des disques Bien plutôt que des disques de merde, ou l'autre expliquant la nécessité d'abolir la France (et d'autres pays voisins par la même occasion).
Au milieu de ce voyage musical sur plusieurs continents, un passage m'a particulièrement saisi car il touche la passion qui nous réussit ici-même : nous avons tous en mémoire ces fameux moments de concerts princiers où, en début ou milieu de concert, Prince stoppe une « tuerie » funk pour lancer son « Thanck you goodnight ! ». Ce jeudi, nous avons eu droit à la version francisée de ce « Thanck you goodnight »... bien évidemment précédé... d'un pur brulot funk ! Mon highlight de la soirée. Flop et son groupe jouant du funk, c'est du « lourd » sauce « Parade ». Gyzmo, j'ai eu une grosse pensée pour toi à ce moment là....

Après une pause cigarette et discussion à la surface, nous replongeons dans la « Java » pour constater que non seulement le set de Matthieu Boogaerts avait débuté, mais que l'ensemble du public avait préféré une position assise pour assister à cet événement : une impressionnante petite marée humaine devant la scène de la Java, on se serait cru à un festival style solidays... J'aurais bien aimé qu'il en fusse ainsi pour le concert de Flop mais bon, ce n'est pas grave. En pleine tournée, Matthieu Boogaerts était venu accompagné d'un seul musicien pour s'amuser dans l'esprit « Bienfaisance », esprit qu'il a déjà goûté à plusieurs reprises en étant dans le public lors de soirées passées. Je connais très peu le répertoire du gars et ai bien apprécié de le découvrir ainsi. Le public a semble-t-il également été ravi de ce qu'il a entendu... avec ce léger bémol d'une scopiteuse qui remarqua à juste titre une légère faute de goût : ne pas avoir interprété le titre « Bien » !

Fin du set : tout le monde commence à discuter avec tout le monde lorsque François Tarot s'empare de la régie et entame une soirée « Dancefloor » aussi inattendue que réussie, et d'autant plus périlleuse qu'elle s'effectua avec un trio de CD. Un déluge de tubes new wave déferle tout d'abord sur la Java, dont le dancefloor a fait le bonheur de mon grand-père dans les années 30 (yes !), des titres que je n'avais pas entendu depuis très longtemps. La piste était remplie de danseurs souriants : les artistes du soir, les scopiteux (et surtout teuses), des artistes Bien, une bonne partie du public de Matthieu B (ce dernier n'étant pas le dernier à s'éclater sur la piste). Moi-même, je me suis éclaté dans ma grande spécialité du « n'importe quoi presqu'en rythme », ce que mon genou m'a fait amèrement regretter dès le lendemain matin. Alors que la programmation tourna plus disco funk, je fus saisi par un étrange phénomène : je ressentais un terrible coup de vent à côté de moi, dix secondes avant et dix secondes après le début de chaque morceau. C'est alors que l'on me fit remarquer que DJ Vincent Mougel venait de prendre la main sur la console tout en mettant le feu au Dancefloor d'où ses allées et venues au sprint dans la salle. L'énergie, semble-t-il inépuisable du Genious from lorraine fut néanmoins un peu touchée lorsqu'il cassa ses lunettes au son d'un "truc" brésilien purement mortel (au moins pour les lunettes), certainement amené par Flop, joué par un groupe dont j'ai du mal à croire qu'il s'agisse de « Nouveaux Bayonnais ». (Précision apportée par Flop ulté rieurement : le morceau des Novos Baianos tellement bon qu'il a pulverisé les lunettes de Vincent est "Tinindo Trincando" sur l'indispensable "Acabou Chorare").

A 2'h du mat, il fallait rendre les lieux, mais seulement après avoir écoute le délicieux « Soda pop confusion » de Variety lab co-écrit par Vincent Mougel, moins pour son plaisir (et contre sa modestie) que pour le mien, merci à DJ V2P qui a conclu la soirée....

TOUT le monde est aux anges, et en sueur, à la sortie de la Java... et s'est promis d'y revenir, dancefloor ou pas dancefloor !

Sincèrement merci à toutes et à tous pour l'excellence de cette soirée.

PS1 : j'espère que c'était la dernière fois que je viens sans un skeud de Prince, je m'en suis voulu.

PS2 : la prochaine Bienfaisance annonce le retour d'Harmonie encadrée par Monsieur Go et Monsieur Ma, ce sera un tout autre « trip musical », "expérimental", mais a priori cela sera toujours aussi Bien...

Bienfaisance 2.7 à La Java le 02/04/2009 : Jim Yamouridis - Warren Ellis - Erica Buettner





En marge de la marge du G20, les Disques Bien nous conviaient hier à assister à la Bienfaisance 2.7 : tous ceux (ou presque) qui sont venus se sont délectés des prestations musicales proposées.
Parmi ces privilégiés se trouvaient des artistes Bien et leurs amis, un jeune génie de la pop, des fans de Warren Ellis, de très jolies filles (dont les deux Sabine des Disques Bien) et une solide représentation "Schkopi", forum des fans de Prince (quelques milliers de posts au total) qui, d'après les premiers chiffres officieux des recettes de l'entrée, représentait à elle seule 8,56 % du public et 15,24 % de la recette du bar.

- 21h37 : Erica Buettner monte sur la mythique scène de La Java, munie d'une guitare, d'un banjo, d'un répertoire folk chatoyant, d'une voix stellaire et d'un charme certain.
- 21h39 : Now_bx ne répond plus... il est scotché par le set.
Un bouquet de chansons plus tard, nous redescendons sur terre ou plutôt remontons à la surface pour fumer une clope, évoquer Lotus Flow3r et le regretté groupe ska punk hendayais Skunk Taldea.

- 22h et des bananes : Warren Ellis et son violon montent seuls sur scène, entament une partie de la BO du film "The proposition" et... proposent un monumental moment de musique : un de mes préférés toutes Bienfaisances réunies.
L'incroyable musicien est ensuite rejoint sur scène par le sombre Jim Yamouridis, les virtuoses Sarah Murcia et Seb Martel et un saxophoniste pour ma part inconnu. Le long set proposé fut appliqué, précis, parfois brillant, avec des chansons du répertoire de Jim et, me semble-t-il une reprise du Velvet. J'ai lâché prise sur la fin pour reprendre avec Fred Poulet la discussion sur son film "Substitute", discussion entamée deux ou trois Bienfaisances plus tôt.

After show : la convivialité s'installe autour du bar et du stand officiel des Disques Bien où la vente de disques Bien bat son plein (ou presque) et la séance de dédicaces permet aux fans de Dirty Three de garder un inoubliable souvenir manuscrit de Warren E en plus de celui d'avoir été témoin d'une performance rare.

3 avril : quelques minutes après minuit, tout bascule.

Parmi les CD du stand se trouvent une fl3ur de lotus, fraîchement cueillie chez le fleuriste "Virgin" des champs Elysées.
Flop s'en saisit et négocie-impose auprès de la direction la possibilité d'écouter un seul titre de cet album : 77 beverly park. Une douce "folie" gagne alors la petite assistance schkopienne qui fredonne, danse et rit durant les deux minutes qui suivent.
Le légendaire ukulele des Disques Bien est alors aussitôt réquisitionné pour tenter de reproduire la mélodie tandis que fusent de concert des premiers jets de paroles en français. "77 beverly park" est bien, "105 Faubourg du temple", s'il sort un jour, sera un titre Bien.

Encore merci à tous pour cette soirée Bienfaisante !

PS : pour ceux qui aiment comparer V2P à Sébastien Chabal, il ressemblait hier soir à Vanessa Paradis face à la barbe du "caveman" Warren Ellis et la voix grave de Jim Yamouridis

Bienfaisance 2.6 à La Java le 05/03/2009 : Holden - David Scrima






Arrivé un poil en retard à la Java, je retrouve deux potes et constate que David Scrima a déjà démarré sa performance. Malheureusement, fatigué par les agapes de la veille lors du concert de Cortex miraculeusement reformé pour un soir au New morning, ou simplement pas dans le mood après ma journée de travail, je décroche vite du show même si l'artiste avait la voix plus en forme que lors de sa précédente prestation à la Java et était très joliment accompagné. J'ai préféré m'installer au fond de la salle pour converser avec un de mes potes lui non plus pas trop emballé.

A la fin, du show et de notre discussion, je remonte fumer une clope et saluer quelques membres de l'escouade musicale des disques Bien. Je redescends peu après dans la salle, plutôt copieusement garnie, alors que les premières notes d'Holden envahissent la Java. C'est un doux choc ! Une jolie voix féminine, un virtuose à la guitare et un complice concerné à la basse m'ont alors de nouveau amener vers certains rivages propres aux Bienfaisances : un univers singulier bordé d'une musicalité saisissante pour le profane que je suis.
Au milieu d'un public attentif, debout ou assis à même le sol, j'ai été délicieusement touché par la beauté de la performance.
Le trio deviendra quintet pour sa prestation à La Maroquinerie, le vendredi 20 mars, je ne pourrai m'y rendre mais envie ceux qui pourront y assister.


Alors que Prince va proposer pour 77$ l'entrée dans son lotusflow3r.com et diverses expériences musicales, je viens de me rendre compte que je viens de payer 77 euros pour les différentes soirées de Bienfaisance auxquelles j'ai eu le plaisir d'assister depuis un peu plus d'un an. L'heure d'un premier bilan me semble venue.

Diriger par ma passion pour Prince vers ce forum, c'est là que j'ai eu connaissance de ces soirées. Merci Prince ! Merci Schkopi !

Profitant du monumental avantage d'habiter près de la Java, j'assouvis désormais ma curiosité musicale en me rendant chaque mois à cet évènement qui mêle une convivialité certaine à la découverte d'artistes tous inconnus pour moi. Le label Bien m'a ainsi fait découvrir quelques uns de ses artistes les plus brillants, fait découvrir d'autres... et plonger dans un univers qui m'était totalement étranger et qui, entre autres choses, m'a fait redécouvrir la langue française en chansons et plonger dans d'authentiques et passionnants jeux musicaux. J'ai ainsi donc découvert entre une vingtaine et une trentaine d'artistes que je n'aurais jamais connu sans ces soirées et dont les performances de certains m'ont incroyablement ravi et saisi. C'est, aussi, pour ne pas oublier ces moments (et les noms des artistes), et faute de site ou blog perso, que je les consigne ici où ils sont si Bien annoncés (tant d'un point de vue humoristique qu'informatif car les liens qui y sont indiqués sont précieux).

Merci au CRNS (centre de recherche non subventionné des disques Bien) pour sa créativité et son grand talent, merci aux artistes qui se sont déjà produits, à ceux qui vont le faire, merci à Noël le barman de la Java qui est très cool, merci à tous les schkopiteux que j'ai pu rencontrer durant ces soirées.

Merci Flop pour ton disque Bien #7, "Flop et tout le tremblement", qui est une pure merveille... ainsi que pour ton chaleureux accueil à chacune des Bienfaisances.

Dans l'attente de la prochaine et définitive éclosion de l'incroyable talent de Vincent Mougel aka Kidsaredead, dont le premier concert mondial s'est déroulé lors d'une Bienfaisance, je rempile avec le sourire pour une nouvelle saison...

Bienfaisance 2.5 à La Java le 05/02/2009 : French - Harrisson & Beau - Thinguma*jigsaw





Jeudi dernier rue du Faubourg du Temple, alors que les troquets, désertés, diffusaient l'émission présidentielle, je m'accordais une pause dans le combat contre la plus grande crise du siècle en me rendant à la Java pour ma mensuelle cure musicale Bienfaisante.

Accueilli par le frais et doux sourire de l'adorable Sabine T, et les aimables salutations de son talentueux frangin, je pénétrais dans une Java malheureusement presque aussi désertée que les troquets alentours. Quelques dizaines de privilégiés, dont une poignée de schkopiteux inspirés et bien accompagnés, allaient pourtant assister à un tryptique musical de très haute tenue.

La très élégante Claire-Sophie Beau ouvra la soirée, accompagnée au chant et au banjo par un étonnant personnage, aussi captivant par son charisme que par sa virtuosité : Stephen Harrison. Un set pour le moins agréable et que l'on peut qualifier de beau.

Une pause clope à la surface plus tard, je redescends dans le légendaire et octogénaire club underground pour y retrouver un public installé en configuration Bienséance, assis autour du duo norvègien Thinguma*jigsaw pour un set sans micro et tout en émotion. Compositions originales (?) et reprises composèrent ce répertoire interprété au chant (d'une fragilité poignante) et au banjo par le troubadour scandinave et à la magie par la fée Marta. Cette dernière, assise pour jouer de la scie musicale, ou se baladant avec grâce au milieu du public avec sa flûte traversière, m'a tout bonnement ensorcelé. Une magnifique reprise d'Alice Cooper m'a profondément touché. La reprise du traditionnel "Swing low swing chariot" était aussi réussie qu'urticante, surtout lorsque l'on est à à peine deux jours de l'ouverture du tournoi des 6 nations de rugby. A cet instant, j'ai rêvé que le duo ne reprenne plutot la reprise de leur compatriote Anne-Marie Almedal : le magnifique "Paisley park" qui figure sur la compilation norvego-pourpre "Shockadelica". Véritablement un moment merveilleux, extraordinaire, et que l'on peut qualifier de bø.

Last but not least, le légendaire label des disques Bien releva le défi artistique du soir en proposant, en exclusivité mondiale, le prestation du français French venu présenter son double album Bien : "Bi". La finesse des textes et des arrangements musicaux, l'humour et l'émotion palpable de l'artiste, la chaleur du combo Bien, on fait de ce set un excellent moment. Musicalement et visuellement, French accompagnée de l'escouade Bien, cela avait "grave de la gueule". Du côté de la salle où j'étais, je me délectais de French au centre avec sa guitare, de François T à la clarinette, d'Etienne J au saxophone, de Vincent M à la guitare à la trompette et au kiff, de Cristian Sotomayor aux percussions dont certains se mangent (si si si, j'en ai "goûté" avant le début de la soirée), et du flopinesque monsieur loyal de la soirée qui n'aurait laissé à personne d'autre le soin de jouer du banjo, arborant pour l'occasion une magnifique cravate, peut être en hommage au pimpant Stephen Harrison qui lui, joua du violoncelle. Il ne manquait qu'une pincée de magic touch. Marta et sa scie musicale sont venues nous l'offrir le temps d'un titre. Marta...
Un beau set que l'on qualifiera également de Bi.



Il était alors temps de retourner sur paname et de rechercher de nouvelles équations financières pour juguler la plus "grande crise du monde". Je veux bien y apporter ma modeste contribution.

Pour un investissement de sept euros, et quelques bières, j'ai pu vérifier la beauté et la fulgurance de l'axiome suivant :

(Beau + Bø + Bi) x Banjo = Bienfaisance 2.5

Le lendemain, jour de la Bienfaisance 2.5 + 1, il fut très agréable de retrouver à la Bellevilloise quelques protagonistes de cette soirée à l'occasion de la prestation live de l'épatant Vincent M qui assura le frontstage du Variety lab experience.

En attendant, avec une certaine impatience, le mois prochain et la Bienfaisance 2.6, je me rendrai certainement jeudi 12 au Café de Paris à Paris 11 pour goûter la performance de cet étrange personnage qu'est Tante Hortense... et retrouver ce cher Now_bx dont la présence m'a manquée jeudi soir dernier.

Bienfaisance 2.4 à La Java le 08/01/2009 : Tante Hortense - Beau catcheur




Le ressenti de ce cher Now_Bx , auguste membre du Ménilmuche Power Generation :

C'était très bien . Je suis passé par plusieurs états au cours de cette soirée , mais c'était globalement très bien . Tout avait superbement commencé : j'allais enfin revoir Tante Hortense , mon héros Bien depuis l'étude sérieuse de son album "Mieux ", l'été dernier . Son concert est probablement le meilleur qu'il m'ait été donné de voir depuis le début de la "saison 2" , avec celui d'Etienne Jaumet , dont l'image , jouant du sax dans un halo de lumière fragile entouré de machines , est de celles qui ne s'oublient pas .

Mais revenons à Tante Hortense . Le sieur avait su s'entourer , pour tester ses dernières compositions devant un parterre réceptif - un peu trop d'ailleurs , ma copine de rangée n'avait de cesse de chanter ses morceaux par dessus sa voix ... et ce n'était pas exactement Emmanuelle Parrenin , niveau voix . Bref , qu'importe , l'humeur était à la communion . Je parlais d'image avec l'exemple d'Etienne tout à l'heure . Celle de Tante Hortense , blazer , tenue de micro impeccable et sourire évocateur , se range aussi sans qu'on ait besoin de l'y inviter dans la catégorie des images fortes de cette saison. Il rejoue dans une formule un peu plus intimiste en février , le 15 au Living B'Art . Je pense que ce sera très bien.


L'autre artiste qui partageait l'affiche était un groupe , Beau Catcheur , le projet de Fred Poulet et Sarah Murcia . C'est là que les contrariétés sont arrivées , me concernant . Minimes et modestes, mais quand meme . Sarah Murcia est une musicienne qui cultive un talent certain et vérifiable d'un simple click sur youtube . C'est sur elle que reposent , en dehors d'une contrebasse , bon nombre d'attraits concernant ce projet . L'idée qui m'a traversé, de par leur mise en place , qu'elle ne serait qu'une "accompagnatrice" , m'a assez contrarié . Je n'ai pas trouvé la complémentarité dont peuvent se prévaloir bon nombre de duos . Pour faire court et peut etre un peu trop définitif , sur ce coup là , dans cette configuration , Fred Poulet ne serait rien sans Sarah Murcia , Sarah Murcia pourrait très bien etre quelque chose sans Fred Poulet . Je n'ai pas trouvé que la mise en place du truc la valorisait plus que ça , d'où une certaine contrariété .

Bref , le temps d'une clope dehors , d'une discussion avec le barman , et d'un "pourvu que ça dure " entendu en guise de conclusion qui m'a glacé le sang , et il était temps de rentrer . Merci aux disques Bien , à Niko et à Vincent

Mon ressenti à oam :

Contrairement à ce cher Now-bx, je n'ai connu qu'un seul état durant cette Bienfaisance 2.4 : un délicieux mélange d'enthousiasme, de ravissement et d'admiration, le tout baigné dans l'incomparable convivialité inhérente à une Bienfaisance à la Java. Il faut dire que j'ai été définitivement ensorcelé dès le tout début de soirée :
- A peine 23,5 m avant d'arriver à la Java, mon pote du MPG est hèlé par une première fée, celle à qui j'avais malencontreusement écrasé le pied gauche lors de la Bienfaisance 2.1. Une fée n'est pas rancunière, donc elle me sourit, entame aimablement la conversation et nous l'accompagnons vers l'entrée du célèbre club parisien underground de l'underground.
- A 2,5 m de l'entrée de la Java nous croisons Flop, sans le tremblement, qui m'annonce que mon idole est là. Effectivement, Kidsaredead, son Ukulele et François Tarot assurent la billeterie. Je me saisis de la modique somme qui validera mon entrée lorsque j'entends un petit "bonsoir"... C'est la deuxième fée, Mjo qui s'adresse à moi. Avec ou sans paillettes, cette artiste est d'un charme rare qui me saisit instantanément, avec ou sans paillettes autour des yeux. Je suis donc instantanément saisi.
- 10 mètres après l'entrée, en bas de l'escalier, il me semble déjà être "ailleurs", loin du froid et des rigueurs de la vie Panamienne, prêt à déguster les propositions artistiques à venir... Ensorcelé, je suis dans un état que je qualifierais de Bien.

- Après une bière bue en compagnie de schkopiteux et de la première fée, nous rejoignons la petite centaine de personnes venus assister à la prestation de Tante Hortense. Là, je rejoins tout à fait, ou presque l'avis de Now-bx. Le concert était effectivement si formidable que je n'ai pas vu le temps passer et ai été un peu désappointé lorsque l'heure du rappel fut venu : déjà ! Entouré de musiciens sudistes de talents, including le très funky Christophe Rodomisto et la fée Mjo (la voix, la justesse, la douceur, la précision, le charme...), le "cuistre délicat" des disques Bien a proposé un incroyable show, où les qualités intrinsèques évidentes des chansons ont été magnifiées par l'extrême charisme du chanteur. Là, j'en reviens au "presque", quant à mon avis divergent avec Now-bx : Tante Hortense était incroyablement élégant dans son blazer et pantalon de présentateur TV... mais portait de magnifiques sandales ocres qui tranchaient de manière humoristique avec le reste de la tenue. Le répertoire dont s'est doté Tante Hortense nous a permis de goûter de belles finesses dans les textes et de savoureux jeux musicaux dont une improbable intervention de Monsieur Go dans un solo de meuleuse (de marque Bosh) qui a fait des étincelles. "Un classique !" me glissa-t-on à l'oreille... Je suis un néophyte, et adore rester l'être. J'ai également apprécié le "Bus 531" qui a proposé des effluves musicales brésiliennes qui manquaient depuis quelques temps à la Bienfaisance.

La soirée pouvait, pour ma part, s'achever à ce moment là, j'étais ravi et sincèrement admiratif devant la qualité de la prestation à laquelle je venais d'assister.

Une clope et une bière plus tard, il est temps d'assister au jeu musical proposé par beau catcheur : un impressionnant répertoire de reprises hétéroclites, sauce humoristico-violoncello-vocale, assuré par Fred Poulet et la troisième fée de la soirée : la "so talented" Sarah Murcia. Une prestation que j'ai trouvé inégale en fonction des titres sélectionnés mais avec quelques excellents moments : "les copains d'abord" en allemand (Bravo Fred pour l'interprètation), "My heart belongs to daddy" de Marylin Monroe, "Anarchy in the UK" des Sex Pistols et, mon highlight du set, "Trans Europe Express" de Kraftwerk qui fut aussi surprenant que brillant. J'ai bien apprécié ce show mais préférait l'aspect bien plus aventureux, mais artistiquement également bien moins maîtrisé, de la Playfront experience party proposée lors d'une précédente Bienfaisance.

Place à l"after", au débriefing du show entre potes, l'évocation de lotusflow3r et d'Anna Stesia, aux salutations distinguées à la lumineuse Emmanuelle Parrenin, à une longue et intéressante discussion avec Fred Poulet sur son film "Substitute" et sa chanson sur Miguel Indurain, aux "au revoir" aux trois fées... et à cette discussion avec le barman qu'évoquait Now-bx sur le "Pourvu que cela dure"...
C'est certes inquiétant mais je reste positif, car suis toujours ensorcelé, plusieurs jours après... Nez en moins, j'espère que le public, déjà nombreux jeudi dernier, le sera plus encore lors des prochaines Bienfaisance dont le monsieur Loyal (dress code 2009 orange) a annoncé l'alléchant programme en fin de soirée.

Vraiment une soirée magique ! Sincère merci à tous et encore plus sincère à toutes !

PS : Rivaux déclarés du Centre de Recherche non subventionné des Disques Bien, un groupe de chercheurs musicologues américains poursuit, masqué, son enquête à la Java . Une enquête qui tend à confirmer que plus de 88,2 % des artistes qui, un mois ou l'autre, assistent à une Bienfaisance dans le public, se retrouve peu de temps après, un mois ou l'autre, sur la scène de la Java pour une Bienfaisance. Il sera ainsi intéressant de guetter les prochaines programmations, parce jeudi soir, au milieu du public, il y avait du très "prestigieux", notamment un de mes artistes préférés « tombé du ciel » qui a souvent la «Tête en l’air » et pour qui « y a des allumettes au fond de tes yeux et des pianos à queue dans la boîte aux lettres…. »

Bienfaisance 2.3 à La Java le 04/12/2008 : Vic Moan - Las Ondas Marteles




La soirée de Bienfaisance 2.3 a été une véritable réussite, tant artistique que populaire. Il y avait du people et des pipoles (d'un footballeur pro jeune retraité à l'habituelle schkopi crew), des artistes Bien, d'autres (très nombreux) qui ont déjà participé à une Bienfaisance ou qui vont sûrement bientôt le faire suivant les travaux, déjà évoqués, d'un groupe de chercheurs musicologues américains qui tendent à montrer que 88,2 % des artistes qui assistent, un jour ou l'autre, à une Bienfaisance, finissent, un jour ou l'autre, par se retrouver sur scène à la Java.

Hier, magistralement introduit en chanson par le Monsieur Loyal de la soirée, Vic Moan nous a proposé un set très agréable qui nous a éloigné des affres de la météo hivernale et de la crise financière mondiale.

Mais ce sont Las Ondas Marteles qui m'ont véritablement fait décoller. Peut être pour célébrer la presque fin de la présidence française de l'Union Européenne, le trio nous a proposé une prestation musicale étonnante en sorte de rockabilly délicieusement latinisée et magnifiée par des textes en français, en anglais, et, pour mon plus grand plaisir, en espagnol. Mon highlight restera la lumineuse reprise de Suzy Q

Seb Martel est un tueur à la guitare : il m'a tué
Sarah Murcia, au chant et à la contrebasse, est une ensorcelleuse : elle m'a ensorcelé.

Une prestation d'une épatante qualité artistique !

Vivement l'année prochaine et la Bienfaisance 2.4

Bienfaisance 2.2 à La Java le 06/11/2008 : Etienne Jaumet - Cosmo Helectra - Boring Machine






Après avoir acquitté mon prix d'entrée auprès des très talentueux guichetiers de la Java, en l'occurrence François TAROT, Vincent MOUGEL et son ukulele, je descends dans la salle où je suis accueilli par une agréable musique de fond : une musique pour bébé dont je comprends peu après qu'elle était de circonstance... encore toute mes félicitations aux heureux parents Bien.

Installé à une table en compagnie de la totalité du MPG (Ménilmuche power generation), nous scruptons la scène et son imposant dispositif de machines électroniques qui nous rappelle combien, souvent, le centre de recherche non subventionné des disques Bien, est en avance sur l'officiel GRM (groupe de recherche musical) installé à Radio France. La Java servira donc d'acousmonium à cette nouvelle expérience : une soirée de Bienfaisance electro. En terme d'expérience Electro, hormis ma première cassette audio Agfa Orange avec le TEE de Kraftwerk, un concert des Chemical Brothers et un autre (magnifique mais inégal) de Underworld, je suis un quasi néophyte.

Dans le public il y a avait, des fans d'electro, des artistes Bien, un pote, le MPG, de très jolies filles et malheureusement quelques (mais trop nombreux) absents. Nous avons attendu ces derniers jusqu'au dernier moment, profitant du fait qu'exceptionnellement, comme le disait Etienne Jaumet, les instruments n'ont pas besoin d'être accordés.

Impossible de me souvenir du nom des deux premiers artistes qui nous ont acousmatés lors de la première partie de soirée. Un putain de trip qui m'a beaucoup plu et qui a suggéré à certains l'idée de distribuer des acides à l'entrée des soirée de Bienfaisance electro. Pour ma part, en position soirée de Bienséance, je n'ai eu besoin que d'une bonne pinte pour me laisser guider par ces créations très originales. Originales, elles l'étaient peut être un peu trop pour mon pote qui rêvait de rencontrer en "vrai" Harmonie, loin de Monsieur Go et Monsieur Ma, et qui a vu dans ces deux prestations le souvenir du concert des "Special things" dans le film très 80's ""P.r.o.f.s" de Patrick Schulmann. Il est reparti... tant pis pour lui parce que la prestation qui suivit, celle d'Etienne Jaumet, était fascinante à défaut d'être stupéfiante (faute de la distribution de... évoquée plus haut).

Il était fascinant de regarder et d'écouter Etienne Jaumet, virevoltant entre les boutons et autres diodes electroniques pour produire sons et mélodies eux-mêmes saupoudrés de quelques notes d'un authentique sax alto.

Fascinant et hallucinant

A l'issue du show, le temps de discuter avec la schkopi crew, d'acheter le (formidable) disque Bien #7 (copyrighté 2009 !), de boire une dernière bière, il était temps de rentrer, ravi, sur Ménilmuche...

Merci à tous !

Bienfaisance 2.1 à La Java le 02/10/2008 : Mjo - Ignatus




Merci aux artistes qui ont participé à la soirée, merci au public qui est venu et plus particulièrement toute la Schkopi crew, merci à V2P pour son report... et, si jamais elle lit ces lignes, encore toutes mes excuses à la fée à qui j'ai marché sur le pied en début de soirée.

L'orchestre de Melodicas de la place des fêtes nous a accueilli en musique et a participé au récital de MJO, mettant en avant cet instrument original qu'est le [url=http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9lodica]Melodica[/url].

MJO prit possession de la légendaire scène de la Java, accompagnée de Flóp puis, successivement, par d'autres pointures de l'escouade musicale du label Bien. Délicieusement charmante avec ses quelques pailllettes sur le visage, la jeune artiste nous a proposé un récital tout en douceur, en humour, en délicatesse, et en rythme. C'est ludique au possible, tant du point de vue des textes, de la musique (d'une suave précision), que dans l'interprètation. Un transport vers une bulle artistique peu commune, un trip désormais mensuel qui fait que j'essaye de ne rater aucune soirée de Bienfaisance. Vraiment un moment merveilleux.

Il ne fallait pas avoir de peine de coeur au moment d'écouter Christian & Amour, en compagnie d'Ignatus, reprendre "Je suis venu te dire que je m'en vais" de Serge Gainsbourg. Mais ce fut une bonne occasion d'écouter un bel instrument : la sanza.

Ignatus et son impressionnant dispositif musical, remarquablement décrit par V2P (voir ci-dessous), a proposé un spectacle certainement très original mais qui ne m'a pas vraiment transcendé, peut être à cause des [url=http://www.dailymotion.com/relevance/search/ignatus/video/xev7v_clip-les-ptits-chiens-ignatus_fun]paroles[/url]
ou, tout simplement parce que je n'étais pas, ou plus, dans le "mood".... ensorcelé par une fée puis par Mjo.

Il n'en reste que ce fut une nouvelle fois une excellente soirée, une très brillante alternative musicale à ce que j'écoute au quotidien, le tout dans un esprit convivial qui était, comme d'hab, Bien.

Rendez-vous donc à la Maroquinerie vers la fin du mois, en attendant avec impatience, le retour d'Ethiopie du meilleur joueur de Melodica du label Bien, et la prochaine soirée de Bienfaisance.


L’analyse du musicologue V2p aka Vincent2paris

Encore une Soirée Bien dont on se souviendra, pour plusieurs raisons, d'abord par le nombre de schkopiteux présents (7 si j'ai bien compté, en plus de Flop, soit 8 schkopiteux !) et que je salue, venus étoffer une salle malheureusement clairsemée, et ensuite pour les excellents concerts auxquels on a eu la chance d'assister.

Super concert de Mjo (diminutif de Marie-Jo), venue spécialement de Marseille pour interpréter brillamment avec la voix candide et sublime qui fait notre bonheur les compositions de notre "Royal Goodness", l'excellent Flop.

Commençant à deux, Flop à l'ukulélé et aux nombreuses percussions dont on se demande encore comment certaines fonctionnent (ah, ce tonnerre !), ils furent vite rejoints sur scène par le guitariste [url=http://www.myspace.com/christopherodomisto]Christophe Rodomisto[/url] (c'est pas mon frère, Chak, hein !) et le percussioniste argentin [url=http://www.myspace.com/csotomayor]Cristian Sotomayor[/url]. L'orchestre des Melodicas de la Place des Fêtes fit une apparition remarquée et réussie (et non répétée) sur un des titres.

Par chance, j'ai pu récupérer la set-list
1. Cooptée
2. Par Omission
3. Aux alentours
4. Le temps
5. Que vais-je faire
6. Porté (arrangement façon Beach Boys)
7. Abusé
8. Instant Attendu
9. Le sale boulot (arrangement façon Velvet underground)
10. Pas juste
11. Toi et Moi
12.Tutti Frutti
13. Etendre
14. Mes propriétés (arrangement jazz de ouf)

Tutti-Frutti donna lieu à une sortie de scène des musiciens pour prendre le bain de foule qu'ils méritaient et qui leur valu un triomphe pour revenir en rappel exécuter une belle chanson.

Ensuite ce fut le tour d'[url=http://www.myspace.com/ignatubignatus]Ignatus[/url], qui nous dit avoir été invité par Flop après que celui-ci l'ait découvert sur son myspace.

Christian et Amour l'accompagnèrent sur scène pour quelques chansons dont une reprise de Gainsbourg (Je suis venu te dire) qui fut ponctué de beaux solos à la senza par l'un d'eux.

Puis il continua tout seul et ce ne fut pas la fin de ma surprise puisque la bête de scène Ignatus prit place. Armé d'une guitare sans cordes reliée à un ordinateur portable, il se mit à enchaîner des samples à base de flûte ou encore de chants inuits, en tapant sur les frettes de guitare ou sur de curieuses sonnettes placées sur le corps de la quitare, créant au passage une musique bien inspirée, sur laquelle il se mit à chanter des paroles souvent hilarantes. Un vrai OVNI.
Et ce ne fut pas tout, car il finit par enfiler une veste molletonnée coupée dans du tissu africain, sur laquelle il se mit à taper, la veste dissimulant comme la guitare tout un arsenal de capteurs électroniques qui déclenchaient des sons. Le morceau joué "Mes mains" fut incroyable !

En vrac, le setlist que j'ai également eu la chance de récupérer:

Fou (Guit SP)
Les Cuisines (Guit SP)
Lourd, Lourd (GuitAc)
Le Soleil (GuitAc)
Taisez-Vous (Amour et Christian)
A quoi tu P. (Amour et Christian)
Pas Question (Guit SP)
J'aspire (Guit SP)
Mes mains (Veste)
Dans l'herbe (GuitAc)
P'tits chiens (GuitAc)
La Douceur (Guit SP)
+ Ronde, 100 ans, L'équipe à Jojo, 33ème étage, L'air, L'argent, Pas Q.

Voila, vivement la prochaine !

Bienfaisance 2.0 à La Java le 04/09/2008 : François Tarot - Theo Hakola

C'était hier soir le début de la deuxième saison Bien à la Java, une saison qui s'annonce Bien.

A cette occasion, le célèbre label proposait de découvrir en avant première les fruits de la créativité de François Tarot, immortalisés sur un album destiné, comme les autres disques Bien, à contribuer à couler l'industrie du disque. Si "l'humanité est une salope", François Tarot sait y trouver de beaux sujets de réflections et d'émotions. Dans une enveloppe musicale encore plus aboutie que lors de leur précedent passage sur la mythique scène de la Java, le groupe nous a proposé un très agréable moment. Un moment qui fut, pour mon humble part, illuminé par le charme de leur claviériste, assurément le plus beau des sourires du label Bien.

Ravi et charmé, je pouvais sortir fumer une cigarette et deviser avec la Bien crew et quelques schkopiteux dont le MPG (Menilmuche Purple Gang) réuni au grand complet.

L'after débuta quelques minutes plus tard avec à l'affiche, comme souvent, une vedette mondiale décidée à venir s'encanailler lors d'une soirée de Bienfaisance des disques Bien. Le magnifique dandy Theo Hakola a alors investi la scène accompagné de poètes musiciens redoutables dont son éternelle violonniste et la formidable poètesse batteuse qui répondait hier soir au doux nom de Pabla Neruda. Tout a été fort durant ce très long set : le talent des musiciens, la classitude et la voix du leader, la pertinence de textes bilingues, la ferveur du public, le charme des nombreuses jeunes femmes qui couvaient du regard leur héros, et le son qui ne fut jamais aussi fort dans une Bienfaisance. Un très grand moment.

Une fin de soirée toujours aussi conviviale... Trop cool d'évoquer avec le passionné Franck Monnet, longuement, un show communément vécu dans la nuit du 28 octobre 2002 au Bataclan, le fantastique aftershow de Prince.

Il me tarde le mois prochain, les disques Bien feraient bien d'y inviter le groupe ricain Stereofox, on ne sait jamais, cela pourrait inciter notre ami pourpre à venir goûter aux soirées de Bienfaisance... J'adorerais l'y voir jammer avec un jeune lorrain surdoué (et qui ne le sait toujours pas) pour qui [url=http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendID=95242597]lesenfantssontmorts[/url]

Bienfaisance 1.9 à La Java le 05/06/2008 : Emmanuelle Parrenin - Flop et tout le tremblement - David Ivar Herman Dune





Le public s'était déplacé en masse pour assister à cette soirée de bienfaisance. Pour la première fois, j'ai du faire la queue pendant plus de dix minutes pour pénétrer dans "La java".

Arrivé légèrement en retard, j'ai raté le début du concert d'Emmanuelle Parrenin. Cependant, j'ai été instantanément saisi par ce que j'étais en train de voir et d'entendre : Emmanuelle Parrenin finissant un solo "hendrixien" de vielle suivi d'un solo aux claviers du toujours incroyable Kidsaredead. Musicalement, c'était déjà grandiose, j'étais bouche bée ! Emmanuelle, manifestement très émue, nous a entraîne dans son univers flamboyant au fil de ses textes magnifiquement interprétés du haut de sa voix cristalline, passant d'un instrument à un autre (dont deux harpes pour des passages véritablement stellaires) et accompagnés amoureusement par le so talented kidsaredead et notre très cher Flop. Une partie de la salle a été totalement captivée par le show, l'autre enquillait des bières en causant un certain brouhaha un peu néfaste à la qualité du show, ce qu'a souligné le monsieur loyal Bien du soir : l'énigmatique Monsieur Ma.

Deuxième partie de la soirée : Flop et tout le tremblement

Alors que tout le tremblement chantait ad lib "Flop où es-tu ?", Flop nous a proposé une entrée très princière, provocante (une clope allumée), sensuelle (la choré, le style et le chapeau très 3121 Las Vegas), un peu arrogante dans la façon de se faire désirer. La suite ? A mon sens peut être la meilleure prestation de Flop lors de ces soirées de Bienfaisance, tout brillait : les textes, la musique, la présence sur scène. Les réactions autour de moi étaient chaleureusement unanimes : du public qui avait suivi attentivement la première partie à celle qui s'est arrêté de déguster et de discuter pour "kiffer grave" le show, en passant par ce cher Vincent2paris et notre superfunkycalifragischkopi star Kouka (que j'embrasse).


Troisième partie : David Ivar Herman Düne

Devant son public de fidèles, accompagné de sa guitare, David-Ivar a entamé un joli show accoustique, très "soirée de bienfaisance des disques Bien", avec un joli hommage à Bo Diddley. Cependant, je ne l'ai pas écouté jusqu'au bout, j'avais été terrassé par les deux premiers shows.


Si vous avez aimé "L'esprit mal tourné", reprise flopisante de "Dirty mind", je ne saurais que trop vous conseiller de vous laisserr guider par votre curiosité et de venir le découvrir sur scène, comme l'a fait Kouka, pour une de ces soirées de bienfaisante aussi surprenantes que conviviales et intéressante .

J'attends déjà avec impatience les soirées de rentrée, en espèrant retrouver là bas quelques schkopiteux de plus, notamment ceux qui ont kiffé "l'esprit mal tourné"... ils ne seront pas déçus.

PS : Kidsaredead est un musicien génial qui, au contraire de Prince, ne semble pas en être conscient

Bienfaisance 1.8 à La Java le 01/05/2008 : Harmoine Mr Go Mr Ma - Amicale transméditerranéenne de Play Front




Malgré le haut degré de confidentialité de ce rapport, je me permets de le livrer ici , tout en espèrant ne pas me faire repérer par quelconque websheriff institutionnel

Note à l'attention du GRM (Groupe de recherche musical)

En ce jour férié du 1er Mai, je me suis rendu dans l'Est parisien, discrètement muni des capteurs sensoriels GRM power generation, pour assister au gala de bienfaisance 1.8 des Disques Bien ce, afin de quantifier et analyser les travaux de leur mystèrieux, mais aussi mythique, Centre de recherche non subventionné.

A l'entrée de la salle undergound (au propre comme figuré) La Java, j'ai pu me mêler aux divers cobayes volontaires qui s'étaient donnés rendez-vous en ce lieu. Certains de ces cobayes, aucun n'était glabre (le dress code officiel ?), se nomment les "schkopiteux". Ils feraient partie des derniers fans de ce fameux musicien pourpre pop américain sur lequel nous avons énormément travaillé, dans les années 80 90, pour savoir s'il était humain, la réincarnation de Jimi Hendrix ou l'ultime androïde musical envoyé par les extra-terrestres. Un petit jeu nous fut alors proposé en fil rouge de la soirée : reconnaître les citations musicales du dénommé Prince qui seront interprètées au fil du spectacle.

Le temps de payer mon ticket d'entrée, d'un prix presque dérisoire, de constater qu'il s'agit d'un humble ticket de caisse des années 80 (ils ont vraiment des problèmes de budget leur CRNS), de descendre le prestigieux escalier de La Java, que j'arrivais dans la salle et là, premier choc : sur scène trônait en bonne place un authentique Revox Studer ! Pourtant, il me semblait bien que cet objet n'avait pu franchir, même en miettes, la barrière du 21ème siècle et l'ère du numérique...

Face à la scène, je me suis installé au pied du trépied qui portait l'appareil enregistreur d'images (un modèle lui aussi inconnu de nos services), ce qui m'assure de ne pas figurer sur les images saisies et de conserver, comme vous me l'aviez demandé, mon anonymat.

A l'appel d'un chercheur des disques Bien, le public s'est installé confortablement pour se prêter à ce qu'il faut bien appelé l'Harmonie experience de la soirée "Disques bien experience" (A prononcer ixpirience). J'ai branché les capteurs, les mystérieux Mr MA et Mr GO sont alors apparus sur scène et ont branché le Revox/Studer. Miracle inimaginable : il fonctionne !

Pendant un petit peu moins d'une heure, le temps du déroulement de la bande du Revox (ce sans aucune interruption), le trio composé d'Harmonie et de ses deux acolytes nous ont proposé un spectacle d'une rare originalité, d'une étonante virtuosité musicale, au contenu textuel particulièrement recherché, allant de l'humour aux pensées les plus profondes et essentielles. Mes capteurs, pourtant des GRM power generation dernier cri, ont failli griller tant ils étaient sollicités. Un spectacle extrêmement brillant, intelligent (surement trop pour moi diront mes collègues), prenant et parfois troublant au fur et à mesure que la présence d'Harmonie se fait de plus en plus nette, plus que parfaite création synthétique. Durant une courte période, Mr MA avait beau se trouver "comme une merde" à chaque fois qu'il ouvrait les yeux, le spectacle fut de plus en plus fascinant. J'étais à la limite de l'évanouissement à force de plaisir mais aussi de voir tourner les deux plateaux bande du Revox/Studer d'où s'échappaient le voix d'Harmonie, surveillant le défilement de la bande magnétique jusqu'à son inexorable fin.

Des aplaudissements aussi nourris que nombreux sont venus saluer cette performance extraordinaire. Désormais, Il nous faudra bien officieusement le reconnaitre, techniquement et artistiquement, le CRNS est largement en avance sur nous, donc également sur le monde entier.

Epoustouflé et ahuri par l'ixpirience, j'ai alors eu la surprise de retrouver le beta testeur bis que vous aviez malicieusement envoyé, appelons-le Denis la malice. Avant de rejoindre les cobayes "schkopiteux", il a eu le temps de me confirmer l'excellence de ce qu'il venait de vivre et sa désormais impérieuse nécessité de se procurer à tout prix le numero de téléphone d'Harmonie...

Après quelques bières au bar, nous avons été de nouveau convié à une grande première mondiale : la prestation de l’Amicale Transméditerranéenne de Play-Front (ATPF).

Arrivés sur scène avec un dress code imparable (blouse ou large chemise blanche laissant voir le légendaire T-shirt estampillé "Bien" sur un tissu bleu clair du meilleur effet), les meilleurs instrumentistes des Disques Bien ont donc proposé divers arrangements musicaux alors que passait une bande sonore où se succèdaient les voix d'origine d'illustres interprètes, souvent décédés, interprètant leur plus gros succès : Janice J, Bob M, Marvin G. Le prodigieux discours sur Guy Môquet adressé à la jeunesse française par notre cher et vénéré premier ministre François F a eu également droit à ce passionnant traitement musical, et mieux même, à une 2ème version remix. Le foisonnement musical généré par l'ATPF a parfois rendu l'écoute du tout un peu ardue mais toujours ludique et agréable. Et dire qu'ils n'en sont qu'à leur première expérience live...

A noter : le recours par l'ATPF à des instruments improbables, jamais vus ou écoutés dans nos labos, et l'utilisation d'un authentique mange-disque orange pour une démonstration de "scratch". Il faudra investir discrètement leur centre de recherche de Guéret pour photographier ces objets.


A noter absolument : la présence sur scène avec l'ATPF de deux androïdes musicaux dernier cris. Tout d'abord une dénommée Celine (ou Selim, je ne sais plus tant j'étais pris par l'évènement), que l'on jurerait, de premier abord, être une marionnette mais qui a magnifiquement play-fronté une jolie balade en italien. Et puis un OVNI musical transcendé, et transcendant, derrière ses claviers, dont l'incroyable talent vocal et instrumental n'est pas sans rappeler celui du musicen pourpre pop américain susnommé dans ce rapport. Lui, il faudra le suivre de TRES TRES près !

A noter accessoirement, le résultat du jeu proposé aux schkopiteux présents : les deux morceaux de Prince cités par l'ATPF : love to the 9's et Kiss.

A l'issue du spectacle, le public et les musiciens se sont retrouvés, un large sourire aux lèvres, autour d'une puis de plusieurs bières (célébration du 1er mai, de ces deux premières musicales mondiales et anniversaire du serveur obligent). L'occasion d'apprendre l'existence d'un nouveau projet révolutionnaire du CRNS autour de la qualité des prestations du pianiste Pino LATTUCA, notamment ses prouesses lors de l'émission télévisée "L'école des fans" qui permettaient de rendre audible les prestations des bambins sélectionnés pour paraitre devant la France entière au côté de feu Jacques MARTIN.

Oui, les disques Bien sont avance sur tout le monde. La capacité de recherche et de trouvaille de leur CRNS semble sans limite, même sans budget, c'est d'ailleurs peut être aussi à cause de cela. De limite, je n'en vois qu'une : la capacité du CRNS à rechercher et trouver un bar ouvert après 2h du matin aux alentours de La Java.

Merci de m'avoir envoyé en mission à cette soirée de bienfaisance des disques bien, c'était, comment dire... euh... vachement bien !

Dors et déjà, je pose ma candidature pour le suivi de ce dossier qui induirait donc ma présence lors du gala de bienfaisance 1.9.

Vous trouverez ci-joint les données télémétriques de mes capteurs GRM power generation, le détail de mes notes de frais relatives à une soirée de travail en jour férié, l'achat du ticket et de quelques bières (moins d'une cinquantaine) ingurgitées pour faire "comme tout le monde" et ainsi garder l'anonymat.

Cordialement,

Niko67, employé GRM x27b de niveau 2