mardi 28 juillet 2009

Bienfaisance 2.8 à La Java le 07/05/2009 : Flop - Mathieu Boogaerts





La Bienfaisance 2.8 était bien plus attendue que je ne le pensais, j'y ai trouvé bien plus que ce à quoi je m'attendais.

A moins d'une heure de l'ouverture des portes, Flop escorté de deux gardes du corps musicaux Bien (un talentueux duo Chilo-lorrain), rejoint les quelques fans de Prince réunis au Zorba, un troquet situé 45,24 m au dessus de la « Java », terrain de jeu de la Bienfaisance. Il nous apprend que certaines personnes font déjà la queue devant la salle depuis 19h30 ! Fichtre ! Je ne pensais vraiment pas que la venue de Mathieu Boogaerts allait susciter une telle ruée.

Classieusement accompagnés par les convives participant à la NPG Réunion, nous sommes finalement 3 a pénétrer dans la mythique enceinte de la rue du faubourg du Temple.... ou j'ai eu le grand plaisir d'y retrouver le sourire et l'enthousiasme de Koko aka Kouka, l'ultime scopiteuse rencontrée lors de cette soirée. La salle est copieusement garnie, les premiers rangs serrés alors que le concert de Flóp vient tout juste de débuter.... et une partie du public est encore dans la file d'attente à l'entrée !
Pour les surfers mélomanes qui décident de venir s'encanailler à la Java lors d'une Bienfaisance, trois spots se proposent à eux : la partie centrale (debout ou assis), le couloir-galerie de gauche qui est malheureusement également le passage qui mène aux toilettes, le couloir-galerie de droite où la vague déferle parfaitement tout en conservant une bonne acoustique. C'est vers ce spot que se sont dirigés V2P et Unless It's got that pop, celui vers lequel je me dirigeai au moment de me rendre compte que cette position m'empêcherait de voir l'évolution de deux musiciens qui me fascinent : le Lorraine Genious et l'inattendue (pour ma part) Mjo. Je me suis replacé au centre, à côté d'Ignatus qui avait eu le même raisonnement...
Le public était venu nombreux, Flóp allait lui en mettre plein la vue et les oreilles. Pour cela, il s'est adjoint pour un soir un groupe de très haute tenue, flanqué à sa droite par l'excellent guitariste Christophe Rodomisto, à sa gauche par la féé Mjo son talent sa voix et ses paupières pailletées, et encadré à l'arrière par les deux défourraileurs de sons vus au Zorba peu avant : Maestro Cristian Sotomayor et Vincent Mougel (en configuration sautillante marsupilamienne lorsqu'il joue du melodica).
Balayant une partie de son imposant répertoire, Flop a offert au public une setlist impressionnante par la diversité des genres et jeux musicaux proposés : de « Un homme de goûts simples » à « Probablement le titre de cette chanson est », en passant par « A quoi tu joues ? » et, entre autres, le tout aussi fantastique qu'inattendu « Remue sur ça ».Une partie du public, plutôt concernée par le set de Boogaerts a daigné, au fur et à mesure, prêter l'oreille et les neurones. Nul doute qu'il réfléchira aux messages livrés à la fin du set, notamment celui conviant à acheter des disques Bien plutôt que des disques de merde, ou l'autre expliquant la nécessité d'abolir la France (et d'autres pays voisins par la même occasion).
Au milieu de ce voyage musical sur plusieurs continents, un passage m'a particulièrement saisi car il touche la passion qui nous réussit ici-même : nous avons tous en mémoire ces fameux moments de concerts princiers où, en début ou milieu de concert, Prince stoppe une « tuerie » funk pour lancer son « Thanck you goodnight ! ». Ce jeudi, nous avons eu droit à la version francisée de ce « Thanck you goodnight »... bien évidemment précédé... d'un pur brulot funk ! Mon highlight de la soirée. Flop et son groupe jouant du funk, c'est du « lourd » sauce « Parade ». Gyzmo, j'ai eu une grosse pensée pour toi à ce moment là....

Après une pause cigarette et discussion à la surface, nous replongeons dans la « Java » pour constater que non seulement le set de Matthieu Boogaerts avait débuté, mais que l'ensemble du public avait préféré une position assise pour assister à cet événement : une impressionnante petite marée humaine devant la scène de la Java, on se serait cru à un festival style solidays... J'aurais bien aimé qu'il en fusse ainsi pour le concert de Flop mais bon, ce n'est pas grave. En pleine tournée, Matthieu Boogaerts était venu accompagné d'un seul musicien pour s'amuser dans l'esprit « Bienfaisance », esprit qu'il a déjà goûté à plusieurs reprises en étant dans le public lors de soirées passées. Je connais très peu le répertoire du gars et ai bien apprécié de le découvrir ainsi. Le public a semble-t-il également été ravi de ce qu'il a entendu... avec ce léger bémol d'une scopiteuse qui remarqua à juste titre une légère faute de goût : ne pas avoir interprété le titre « Bien » !

Fin du set : tout le monde commence à discuter avec tout le monde lorsque François Tarot s'empare de la régie et entame une soirée « Dancefloor » aussi inattendue que réussie, et d'autant plus périlleuse qu'elle s'effectua avec un trio de CD. Un déluge de tubes new wave déferle tout d'abord sur la Java, dont le dancefloor a fait le bonheur de mon grand-père dans les années 30 (yes !), des titres que je n'avais pas entendu depuis très longtemps. La piste était remplie de danseurs souriants : les artistes du soir, les scopiteux (et surtout teuses), des artistes Bien, une bonne partie du public de Matthieu B (ce dernier n'étant pas le dernier à s'éclater sur la piste). Moi-même, je me suis éclaté dans ma grande spécialité du « n'importe quoi presqu'en rythme », ce que mon genou m'a fait amèrement regretter dès le lendemain matin. Alors que la programmation tourna plus disco funk, je fus saisi par un étrange phénomène : je ressentais un terrible coup de vent à côté de moi, dix secondes avant et dix secondes après le début de chaque morceau. C'est alors que l'on me fit remarquer que DJ Vincent Mougel venait de prendre la main sur la console tout en mettant le feu au Dancefloor d'où ses allées et venues au sprint dans la salle. L'énergie, semble-t-il inépuisable du Genious from lorraine fut néanmoins un peu touchée lorsqu'il cassa ses lunettes au son d'un "truc" brésilien purement mortel (au moins pour les lunettes), certainement amené par Flop, joué par un groupe dont j'ai du mal à croire qu'il s'agisse de « Nouveaux Bayonnais ». (Précision apportée par Flop ulté rieurement : le morceau des Novos Baianos tellement bon qu'il a pulverisé les lunettes de Vincent est "Tinindo Trincando" sur l'indispensable "Acabou Chorare").

A 2'h du mat, il fallait rendre les lieux, mais seulement après avoir écoute le délicieux « Soda pop confusion » de Variety lab co-écrit par Vincent Mougel, moins pour son plaisir (et contre sa modestie) que pour le mien, merci à DJ V2P qui a conclu la soirée....

TOUT le monde est aux anges, et en sueur, à la sortie de la Java... et s'est promis d'y revenir, dancefloor ou pas dancefloor !

Sincèrement merci à toutes et à tous pour l'excellence de cette soirée.

PS1 : j'espère que c'était la dernière fois que je viens sans un skeud de Prince, je m'en suis voulu.

PS2 : la prochaine Bienfaisance annonce le retour d'Harmonie encadrée par Monsieur Go et Monsieur Ma, ce sera un tout autre « trip musical », "expérimental", mais a priori cela sera toujours aussi Bien...

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