jeudi 1 avril 2010

Quand Georges B leader maximo de la Pompe Moderne parle des soirées Bienfaisance à la Java

Qui mieux que Georges B, leader maximo de La Pompe Moderne fort de plus de cinquante années passées dans le domaine artistique, peut parler des soirées Bienfaisance des disques Bien à la Java ?

Personne !!!

Le Witness cède donc volontiers sa place au Maître qui s'exprime, en rrrrroulant les rrrrr, lors d'une karte blanche de l'excellent "Le grand bazart" :



http://www.legrandbazart.com/LGBS4/2010/02/la-pompe-moderne-jour-4/







Chronique du jeudi : Quand on fait la Java, le jeudi, à Belleville

Un peu de pommade aujourd’hui. Pour évoquer le label qui m’a accueilli, Les Disques Bien. Ce label fonctionne comme une coopérative autogérée, les décisions se prennent collégialement, par une douzaine d’associés, dans un comité baptisé modestement le centre nodal. Ces « nodaux » publient leurs albums qui représentent l’essentiel du catalogue à ce jour (Flop, Tante Hortense, French, François Tarot, Kids Are Dead, Mjo). A cela s’ajoutent des artistes que le label veut produire, tel que Jim Yamouridis, Emmanuelle Parrenin, Vic Moan, ou La Pompe Moderne. Le label comporte enfin des parrains officieux, tels Seb Martel ou Frank Monnet, qui ne ratent pas une occasion de répandre la bonne parole. (Je sais par ailleurs que Flop a un petit bijou d’album concocté avec Seb Martel dans les tiroirs).

Même si le label est maintenant assez identifié, et que les nouveautés sont régulièrement chroniquées dans la presse, leur vitrine principale reste les Bienfaisances, soirées auto-caritatives organisées à La Java, très bel endroit, en plein cœur de Belleville, tous les premiers jeudis du mois.

Je ne connais pas d’évènement régulier à Paris aussi réussi que celui-ci.

Chaque soirée comporte un artiste Bien et un artiste invité. Depuis septembre 2007, outre les artistes Bien, se sont succédé Seb Martel, Frank Monnet, Fred Poulet, Mathieu Boogaerts, Le Club des Chats, Vic Moan, Théo Hakola, Jim Yamouridis, Catherine Jauniaux et ErikM, Jasmine Vegas, Hermann Dune, JP Nataf, Arlt, et j’en oublie. Qui peut rêver d’une meilleure programmation ? La liste se sera déjà enrichie d’autres noms quand cette chronique paraîtra. Dans l’ambiance alcôves-brasserie-idéale-pour retrouver-ses-potes de La Java, tout le monde joue le jeu du concert simple, direct, sans fioritures, et on en prend plein la gueule. Du coup, on ne peut plus tricher, on sent tout de suite s’il se passe un truc ou pas. Les demis traversent gaiement la salle, où l’on croise un Flop en MC jouasse, qui navigue entre les coulisses et le stand du label. Et c’est justement parce que l’ambiance est relâchée qu’il peut se passer des choses inhabituelles, voire magiques. La soirée de retrouvailles entre Jp Nataf et Jean-Christophe Urbain, soudés comme à l’époque des Innocents. Mathieu Boogaerts en duo, sans filet. Il y là une petite prise de risque supplémentaire pour les artistes, dans cette proximité (la scène est haute de 10 cm).






La tribu des Disques Bien, dans ce climat, est comme à la maison. Les invités sur scène se multiplient, les musiciens se mélangent, dans un rapport simple au plaisir de faire de la musique. Cela évoque pour moi de lointains souvenirs des 3 Baudets, ou de chez Patachou, ou le défilé d’artistes se mêlait à la faune des curieux et aux barmans, dans un esprit de fête populaire. La Java sert aussi à l’occasion de laboratoire, c’est le moment de tester un nouveau répertoire, de nouveaux projets, en public. On a pu voir Tante Hortense et Eddy Godberge nous délivrer leur étonnant M. Ma & M. Go, soit deux musiciens accompagnant une voix de synthèse (proche de celle qui vous susurre à l’oreille « pour contacter un conseiller, tapez 1, pour les infos légales, tapez 2 ») pour un tour de chant irréel. Ou également le projet Playfront, où des musiciens jouent en direct, tandis que le chanteur (Sting, Janis Joplin, Marvin Gaye) est enregistré (en parfaite inversion du playback cher à Michel Drucker).

Le nombre d’artistes, la variété des propositions, l’intimité inévitable (bien que la salle soit assez grande), et la bonne humeur ambiante, font toute la saveur et la rareté de ces Bienfaisances. De ce nid de rencontres mensuelles sort toujours quelque chose. Je ne saurais que trop vous encourager à aller y faire un tour, ne serait-ce que pour y entendre de la bonne musique."





La grande classe non ?

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